Depuis mercredi, le vaccinodrome d’Auch, dans le Gers, a ouvert plusieurs créneaux sans obligation de rendez-vous pour bénéficier d'une injection de serum anti-covid. Le but est de relancer la vaccination et d'offrir davantage de souplesse aux futurs vaccinés.
Ce jeudi matin, petite affluence au vaccinodrome d’Auch. Sur les 2.000 créneaux de vaccination ouverts, 1.500 ont été réservés. Depuis le 9 juin, le centre de vaccination a ouvert des plages horaires sans rendez-vous. Une aubaine pour certains candidats à la vaccination venus de loin pour recevoir leur première injection.
Parmi eux, un jeune Toulousain qui a fait spécialement le déplacement jusqu’à Auch : « il y avait beaucoup de créneaux disponibles. C’est bien ça nous fait visiter le Gers. » Un constat partagé par plusieurs futurs vaccinés : « La procédure était très facile. Je suis aide à domicile, je n’avais pas trop le choix de me faire vacciner. Si ça peut aider tout le monde, sortir du Covid et surtout d’enlever le masque, autant le faire. » confie une jeune femme qui attend sa première dose.
Ce qui m’inquiète, c’est la circulation du virus. Plus on sera nombreux à se faire vacciner, moins on aura de variants, on pourra reprendre une vie normale.
Le variant indien n'inquiète pas
Selon l’Agence régionale de santé Occitanie, 31 cas du variant indien ont été détectés dans les Landes, département voisin du Gers. Une situation qui n’effraie pas les futurs vaccinés : « ce qui m’inquiète, c’est la circulation du virus qui semble repartir à la hausse », confie l'un d'entre eux.
Face à un taux d'incidence (52/100.000 habitants) qui remonte également dans le département, le centre de vaccination veut optimiser tous ces créneaux horaires pour capter le plus de candidats possibles à la vaccination. Sébastien Blanc, directeur général des services de la ville d’Auch et de la communauté d’agglomération en a conscience : « il faut que l’on conserve les mêmes capacités à savoir 2.000 à 2.200 vaccinations dans la journée. On est dans les départements les mieux placés en France, il ne faut surtout pas que l’on baisse nos capacités. » Depuis l’ouverture des créneaux sans rendez-vous, il a constaté un afflux de personnes venant des départements voisins : « nous avons beaucoup de Hauts-Garonnais qui viennent se faire vacciner chez nous. »
En deux jours, on peut faire toute la population d’Auch. Au début de la vaccination, on a eu les personnes les plus motivées car à risques. Maintenant, on fait face à la population la moins motivée, celle que l’on doit aller chercher.
Le vaccinodrome avait déjà ouvert des créneaux en soirée, jusqu’à 21 heures pour les actifs, permettant un élargissement de l'offre de la vaccination.
Les collégiens et les lycéens pourront eux à partir du 15 juin recevoir leur première dose. Le vaccinodrome est prêt à les accueillir. Au total, le centre réalise 12.000 injections par semaine.
75 000 doses supplémentaires en Haute-Garonne
Selon l’ARS Occitanie, la Haute-Garonne va recevoir 75.000 doses supplémentaires du vaccin Pfizer pour le mois de juin. Plus de rendez-vous vont aussi être proposés. Le nombre d’injections Pfizer sera porté à 7.500 par jour. « Des centres de taille intermédiaire toulousains verront également leur nombre de doses quotidiennes augmenter », souligne l’ARS dans un communiqué.
Le ministère de la Santé a également annoncé l’assouplissement des délais entre les deux injections pour les vaccins Pfizer et Moderna. « Il sera possible à partir du samedi 12 juin de prévoir sa seconde injection entre 35 et 49 jours après la première dose», précise l’Agence régionale de Santé.