Gers : un homme placé en détention pour viols et violences sur quatre femmes et 28 enfants

Un homme de 42 ans, qui exerçait une emprise violente sur quatre femmes dont son épouse, et 28 enfants à Nogaro dans le Gers a été mis en examen à Agen. Il a été placé en détention pour des actes d'une violence inouïe.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Cet homme de nationalité ivoirienne est poursuivi pour faits de viol sur son épouse, actes de torture et barbarie sur deux de ses enfants, ainsi que des faits de violence sur l'ensemble des 28 enfants et sur ses trois concubines. Les faits se sont déroulés à Nogaro, dans le Gers, entre 2020 et 2021.

Violences intra-familiales

Les membres de cette famille vivaient dans un climat de terreur et de violence. "Les révélations viennent de l'une des compagnes qui a fui", a déclaré à l'AFP le vice-procureur de la République d'Agen Franck Didier, précisant que l'homme avait été mis en garde à vue le 5 avril 2022 puis placé en détention le 7 avril 2022.

Décrivant "un cadre de violences intra-familiales" fort, le vice-procureur a ajouté qu'"ils habitaient dans une grande bâtisse, dans des conditions miséreuses". Les enfants étaient régulièrement battus et maltraités. Ils ne sortaient que pour se rendre à l'école et au collège du village. 

Depuis la révélation de l'affaire, les parents d'élèves sont abasourdis. Personne ne souhaite s'exprimer sur cette affaire sensible. Les rares parents interrogés à la sortie des cours parlent d'enfants mutiques, toujours habillés avec des manches longues et des pantalons. 

Une famille recluse

Les habitants de Nogaro sont stupéfaits par la violence des révélations. Mais dans ce village de 2200 habitants, l'arrivée de cette famille d'une trentaine de membres n'est pas passée inaperçue. Le maire Christian Peyret se souvient de leur arrivée en janvier 2019. 

Je me suis très vite interrogée sur cette famille très nombreuse et sur sa façon de vivre totalement en autarcie. J'ai rapidement alerté la gendarmerie et les services sociaux pour mener une enquête.

Christian Peyret, maire de Nogaro

Preuve de l'isolement de la famille, les volets de la maison étaient baissés en permanence et les fenêtres bâchées. A l'entrée de la propriété, une tente était installée pour que les enfants déposent leurs cartables pour ne pas laisser entrer "quoi que ce soit de l'extérieur".

Suite aux signalements du maire, les services sociaux du département se sont penchés sur cette famille. Au vu de la gravité des faits, les enfants mineurs ont été retirés du foyer en décembre 2021.

Un homme fiché S ?

Très peu d'information filtrent sur ce bourreau. Les habitants de Nogaro rencontrés sur place, disent "n'avoir jamais vu cet homme". Le maire avoue ne pas savoir à quoi il ressemble. Selon une source proche de l'enquête, cet ivoirien de 42 ans serait radicalisé et fiché S. 

Il a été mis en examen à Agen et placé en détention. Trois des femmes ont également été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire pour violences volontaires sur mineurs et non dénonciation de crimes.

Le vice-procureur a expliqué s'attendre à une instruction longue "au regard de la complexité des faits" qui a justifié la saisie du pôle criminel d'Agen. "Des investigations restent à faire", a-t-il souligné à propos de l'enquête menée par la brigade de recherche de gendarmerie d'Auch.

L'homme est le père de 27 des 28 enfants, qu'il a eus avec son épouse et ses trois compagnes, un seul étant issu d'une précédente union.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information