Le ministère de l'agriculture annonce ce jeudi 20 janvier 2022 l'abattage préventif de plus d'un milliers de volailles dans le Sud-Ouest et ce, afin de mettre un coup de frein à la progression de la grippe aviaire. L'Ouest du Gers est concerné.
Le scénario de 2021 est en train de se répéter. Au grand désespoir des éleveurs. Au 18 janvier l’an dernier, 291 foyers avaient été confirmés dans le Sud-Ouest, contre 216 à la même date cette année.
"Dépeuplement massif"
Pour faire face à l'épidémie de grippe aviaire qui progresse de façon fulgurante, et surtout pour en réduire la durée, l'Etat veut "assainir" les zones touchées. Il prévoit donc un dépeuplement préventif massif (comprendre abattage) de toutes les volailles et palmipèdes d'une zone géographique caractérisée par de nombreux foyers d'infection.
Sont concernés les départements des Landes, du Gers et des Pyrénées-Atlantiques. Soit en tout 226 communes (39 communes dans le Gers, 161 communes dans les Landes et 26 communes dans les Pyrénées-Atlantiques).
"Il va nous falloir à peu près trois semaines pour assainir la zone", a précisé le ministère de l'agriculture, indiquant qu'1,3 millions d'animaux, principalement des canards, allaient ainsi être abattus. La durée de l'épizootie pourrait ainsi être diminuée, et les régions encore indemnes pourraient être préservées.
Cela pourrait porter à 2,5 millions le total d'animaux abattus depuis le début de l'épizootie fin novembre 2021.
3,5 millions de volailles abattues en 2021
C'est le quatrième crise liée à la grippe aviaire en France depuis 2015. La dernière, l'hiver passé, avait entraîné l'abattage de plus de 3,5 millions de volailles, essentiellement des palmipèdes.
Cette fois, le virus est apparu en novembre dans le Nord de la France et le premier cas dans le Sud-Ouest a été déclaré le 16 décembre 2021. La diffusion du virus a brusquement accéléré début janvier dans notre région.
La décision de confiner les volailles, si elle a permis un ralentissement de la propagation, n'a visiblement pas suffi. L'amélioration de la biosécurité est en question, d'autant que les mesures actuelles ne sont plus forcément adaptées aux densités d'élevage dans le Sud-Ouest.