Les canards désormais vaccinés contre la grippe aviaire afin d'enrayer les abattages massifs et sauver l'industrie

Une campagne de vaccination inédite en France débute ce lundi 2 octobre pour enrayer les abattages massifs liés à la grippe aviaire. Rencontre avec la famille Peres, à la tête de la ferme de la patte d'oie dans le Gers.

Peut-être la fin d'un long cauchemar pour les éleveurs de canards. Une campagne de vaccination inédite débute en France, ce lundi 2 octobre 2023. Plus de 60 millions de canards vont recevoir une dose préventive contre la grippe aviaire. Cette campagne est obligatoire pour éviter les abattages massifs que la France a connus ces derniers mois (plus de 10 millions de palmipèdes tués pour des raisons sanitaires). "L'objectif, c'est qu'on réduise considérablement le risque d'abattage massif", expliquait au micro de nos confères de France Info ce dimanche 1er octobre, Jean-Luc Guérin, professeur à l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) et directeur de laboratoire à l'Inrae.

Dans le Gers où la filière a été durement touchée, les éleveurs de canard se préparent à vacciner les animaux. Seuls, ceux qui sont au début de leur période de croissance de 13 semaines.

Une première injection à l'âge de 10 jours

" On ne vaccinera, à partir de ce lundi, que les animaux qui ont en moyenne 10 à 15 jours, explique à France 3 Occitanie, Pierre Perès, éleveur à la Ferme de la patte d'oie à Saint-Michel. "Donc ceux qui sont rentrés cette semaine en élevage ou éventuellement semaine dernière, seront vaccinés la semaine prochaine. Et il y aura une première injection à partir de l'âge de dix jours et un rappel qui sera fait 18 jours après". 

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Pierre Peres de la ferme de la Patte d'Oie à St Michel dans le Gers se prépare à vacciner ses canards contre la grippe aviaire. ©France 3 Occitanie

Jusqu'à présent même les canards sains à proximité des foyers détectés étaient abattus pour contenir la propagation de la maladie. Si l'espoir renaît, beaucoup d'éleveurs ont jeté l'éponge depuis 2015. 

L'hécatombe chez les producteurs

"Au niveau de l'association des conserveurs à la ferme du Gers, on était en 2015, 79 producteurs cotisants à l'association, relate encore Pierre Peres. Et aujourd'hui, à la dernière assemblée générale qui s'est faite il y a 3 semaines, nous n'étions plus que 37 agriculteurs-conserveurs. Plus de la moitié ont arrêté."

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De nombreux professionnels ont arrêté l'élevage ©Régis Cothias-France 3 Occitanie

La France est le premier pays européen à rendre obligatoire cette vaccination. Si la vaccination devrait réduire considérablement le risque d'infection, elle ne garantit pas 100% d'efficacité et l'émergence de quelques foyers. 

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