Une quarantaine de Gilets Jaunes gersois s'est rassemblée au rond-point des Justes, à Auch, ce samedi. Toujours mobilisés, ils souhaitent redonner du souffle à un mouvement éclipsé par la crise sanitaire.
Il y a plus de deux ans, un mouvement social inédit dans sa forme prenait naissance partout en France. Comme un symbole de cette France périphérique en demande de justice sociale, les ronds-points deviennent des places de ralliement.
C'est sur le rond-point des Justes, à Auch, que plusieurs dizaines de Gilets Jaunes se sont rassemblées, samedi 23 janvier. Un retour ? Pas tout à fait. Pour eux, le mouvement n'a jamais cessé d'exister, seule la crise sanitaire l'a éclipsé, les rendant inaudibles.
Dans le département du Gers, comme d'autres territoires de la région Occitanie, il est vrai que la mobilisation a perduré. Via les réseaux sociaux, bien sûr mais pas seulement. L'entraide, la solidarité que le mouvement des Gilets jaunes avait initiées n'ont pas disparu et ici et là, des tentatives de faire entendre leur voix ont poussé certains à se rapprocher des collectivités.
Leurs revendications n'ont pas changé depuis 2018 : plus de justice sociale, un RIC (référendum d'initiative citoyenne) et un président plus humble.
"On fait partie des 66 millions de procureurs", explique ce participant, faisant ainsi allusion aux déclarations d'Emmanuel Macron "Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs". "Il a commencé avec les Gaulois réfractaires, puis les illettrés. Il n'aime pas son peuple, on le voit. Et son peuple ne l'aime pas non plus".
"On sait pertinemment qu'il y a de l'argent, on le sait, mais on le donne à ceux qui n'en ont pas besoin. Regardez Sanofi, pendant dix ans, on leur a donné un milliard d'euros. Et qu'est-ce qu'on a maintenant ? Sanofi, il ont trois centres de recherches et ils vont licencier 400 personnes ! Ben nous, on est contre ça, on est pour le bien commun", poursuit ce Gilets Jaunes gersois.
On veut qu'il y ait une sécurité sociale, une retraite pour tout le monde, raisonnable. Et on en a marre de ces élites.
Je suis là parce que je mérite mieux, ajoute cet autre participant au rassemblement.
A Paris, ce samedi 23 janvier, des Gilets Jaunes étaient aussi dans le cortège qui a défilé entre le Medef et l'Assemblée Nationale pour dénoncer les licenciements.
Voir le reportage de Christine Ravier et Jean-Pierre Duntze, de France 3 Occitanie :