Alors qu'un projet privé d'IRM met en péril l'activité du service public d'imagerie médicale de l'hôpital d'Auch, le maire de la ville a tenu une conférence de presse, vendredi 29 novembre 2019, dans l'objectif de mettre "un coup de pression" sur l'ARS.
L'hôpital d'Auch, et plus particulèrement son service public d'imagerie médicale, vont-ils sortir de cet imbroglio ?
Nous vous le disions il y a quelques jours, l'agence régionale de santé (ARS) d'Occitanie a donné son accord à un projet privé d'IRM. Mais ce projet, s'il voit le jour, compromet l'activité scanner et IRM de l'hôpital. Ce dernier en effet n'en est pas propriétaire. Le matériel appartient un GIE (groupement d'intérêt économique public privé). Et pour accorder la location, il faut l'unanimité de tous les membres. C'est là que le bât blesse car un membre du GIE s'y oppose. Et il se trouve qu'il est aussi le porteur du projet d'IRM privé validé par l'ARS.
Le maire d'Auch, Christian Laprébende, a tenu une conférence de presse, ce vendredi 29 novembre 2019, pour exiger le maintien d'un outil indispensable à un bon exercice de la médecine. "J'exige que l'agence régionale de santé prenne toutes les dispositions nécessaires pour que le matériel d'imagerie médicale de l'hôpital qui a besoin d'être remplacé puisse l'être dans les meilleurs délais. Il n'est pas acceptable qu'un seul membre de ce GIE disposant d'une voix de blocage, parce qu'il a un projet d'IRM privé validé par l'ARS, puisse empêcher le renouvellement de ce matériel utilisé à 50 % par l'hôpital public".
Et de demander à l'ARS de prendre ses responsabilités pour faire cesser ce trouble et lever les doutes. Christian Laprébende demande en outre aux concitoyens et élus de se mobiliser pour la défense de l'hôpital.
L'ARS, de son côté, confirme dans un communiqué de presse son engagement "à mettre en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour maintenir au centre hospitalier d’Auch l’équipement lourd d’imagerie médicale qui est indispensable à ses activités de soins, au service de tous les gersois".
Elle assure que ses équipes sont mobilisées pour trouver une issue rapidement et que le directeur général, Pierre Ricordeau, répondra dans les tous prochains jours à la demande de rendez-vous formulée par le président du Conseil de surveillance de l'hôpital.