Face à la fièvre catarrhale de sérotype 3, les éleveurs ovins du Gers peuvent vacciner eux-mêmes leur cheptel. Une campagne de lutte avec des doses prises en charge par l'État a commencé cette semaine dans le département.
Un soutien bienvenu pour les nombreux éleveurs ovins du Gers. Pour empêcher la diffusion de la fièvre catarrhale de sérotype 3 (FCO-3) dans les élevages, une campagne de lutte a été lancée cette semaine dans le département avec des vaccins pris en charge intégralement par l'État.
La FCO-3 est une nouvelle maladie apparue en août qui touche les ruminants dans le nord de la France. Cette dernière a des conséquences sanitaires importantes sur les élevages. L'objectif de la campagne de vaccination est d'anticiper la progression de la maladie en protégeant l'ensemble des 437 exploitations ovines du département.
Nadine Duffort, éleveuse d’ovins à Pouylebon (Gers), avait même décidé d'anticiper en payant de sa poche les cinquante premières doses de vaccin : "Nous étions inquiets et surtout impatients de pouvoir vacciner".
Avec cette campagne de lutte dans le département, elle va pouvoir protéger l'ensemble de ses 500 brebis. "Les élevages touchés subissent des pertes très importantes donc nous sommes heureux de mettre le troupeau à l'abri de cette maladie", se réjouit-elle.
Le département encore épargné
La fièvre catarrhale 3 épargne pour le moment une large partie du sud-ouest de la France mais des foyers sont apparus récemment en Corrèze et dans le Tarn-et-Garonne. Aucun cas de FCO-3 n'a en revanche été déclaré dans le Gers. Cette campagne de vaccination vise ainsi à anticiper une éventuelle arrivée de cette maladie destructrice.
“Nous avons une fenêtre de tir de quelques semaines pour vacciner avec la baisse de température. Le moucheron qui véhicule la maladie sera moins présent durant cette période”, explique Laurent Carrié, préfet du Gers.
Un approvisionnement par vagues
La préfecture encourage les éleveurs à prendre les devants et à vacciner au plus vite. Pour ce faire, ils peuvent s'inscrire dès maintenant sur les listes de précommande car les doses vont arriver par vagues dans les mois à venir.
Ce lundi 11 novembre, un million de doses de vaccin a été mis en vente sur l’ensemble du territoire national. Deux nouvelles vagues d'approvisionnement seront disponibles d'ici la fin de l'année.
Deux tiers des doses nécessaires ont été commandées
“Il est aujourd’hui impératif que les éleveurs puissent s’inscrire auprès de leurs vétérinaires pour bénéficier des doses de vaccin disponibles en commande publique car les commandes seront servies par ordre d’arrivée”, détaille un communiqué du département.
À l'heure actuelle, "20 000 doses ont déjà été commandées dans le Gers en sachant qu’il y a 30 000 bêtes dans le département", précise le préfet.