Dans les coulisses des sites des Jeux Olympiques de Paris, les 45 000 bénévoles ont permis le bon déroulement de l'évènement. Parmi eux, Eva Vazquez, une jeune Gersoise de 20 ans. Elle raconte cette mission d'une vie, à la fois mouvementée et remplie d'anecdotes.
Personne ne les a ratés pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024. Ces 45 000 bénévoles, habillés en vert de la tête aux pieds, ont prêté main-forte pour assurer l'organisation de cet évènement. Parmi eux, Eva Vazquez-Fayard, 20 ans, originaire d'Auch (Gers) et en études de langues à Toulouse (Haute-Garonne).
"Un évènement que j'ai toujours regardé"
Une aventure démarrée il y a plusieurs mois. "Ma mère m'a envoyé un lien pour s'inscrire en tant que volontaire aux JO" rembobine la jeune femme. "J'ai tenté. Les JO à Paris, c'est une fois dans une vie !"
C'est surtout une passion depuis l'enfance pour Éva. "C'est un évènement que j'ai toujours regardé en tant que fan de sport. Et c'est un évènement qui permet de rassembler les nations, de profiter de moments ensemble" reprend-elle.
Cette mission de bénévole démarre à Paris le 19 juillet. La Gersoise est affiliée uniquement au Stade de France pour les tournois de rugby à 7 et les épreuves d'athlétisme. "On n'a pas eu énormément de directives précises" indique-t-elle, ravie de récupérer ses équipements à ce moment-là. Au stade, les 2 000 bénévoles n'ont pas tous les mêmes rôles.
La victoire des rugbymen à 7 "très émouvante"
Elle est chargée des services au spectateur. "Je suis au niveau des portes d'entrée et de la tribune. Je dois m'assurer que tout le monde entre sans souci de billet, en les aiguillant à leurs places attitrées" détaille-t-elle.
Comme ces supporters, Éva Vazquez-Fayard a eu l'occasion de vibrer. Lorsqu'on lui demande quel souvenir restera gravé, sa réponse est sans surprise. "La victoire de l'équipe de France masculine de rugby à 7. C'était très émouvant grâce à Antoine Dupont ! Cela a procuré énormément de joie et des frissons. On a profité de cette remise des médailles" sourit-elle, admettant "un petit écart" pour s'avancer au plus près des joueurs.
Gérer toute cette foule n'a pas toujours été de tout repos pour la bénévole. "Il y a parfois eu des spectateurs désagréables, qui ne comprenaient pas certaines choses. Parfois, ils s'amassaient dans les escaliers ou changeaient de tribunes pour mieux voir certaines épreuves d'athlétisme. Quand je leur disais de retourner à leurs places, ils ne trouvaient pas toujours ça juste" détaille-t-elle, même si cela restait "cordial".
"Un supporter argentin était prêt à m'acheter le chapeau 1 000 € !"
Lors de ces Jeux, l'organisation n'a pas proposé de contrepartie à ces bénévoles, si ce n'est l'équipement avec plusieurs jeux de shorts, t-shirts, chaussettes et montre connectée. "On a aussi des cadeaux de fin de mission avec un sac et une serviette" ajoute la bénévole, sans regret de ne pas être rémunérée.
"C'est une chance de voir gratuitement ces épreuves" insiste-t-elle. "Je m'y retrouve. C'est du partage avec les spectateurs, même avec la police qui est gentille et cordiale. C'est vraiment le moment d'oublier les désaccords entre les personnes."
Et elle promet de ne pas céder ses équipements, qui se vendent à prix d'or sur des plateformes. "J'ai une anecdote à ce sujet : un supporter argentin était prêt à m'acheter le chapeau 1 000 €" rigole-t-elle. "Mais c'est un souvenir de cette période, ça serait dommage de les vendre. Ils ont une certaine valeur."
Cette mission de bénévole s'est achevée hier soir au Stade de France pour Éva Vazquez-Fayard, avec le relais 4x400 mètres féminin comme ultime épreuve d'athlétisme.