L'Assemblée nationale est traversée par une violente polémique, mercredi 13 décembre 2023. Le député du Gers, Jean-René Cazeneuve, aurait proféré dans l'hémicycle des propos jugés menaçants envers la présidente des députés écologistes, Cyrielle Chatelain.
"Tu seras tondue à la Libération pour avoir voté avec le Rassemblement national" cette phrase aurait été prononcée, à "deux reprises" et avec "fermeté" par le député du Gers Jean-René Cazeneuve (Renaissance) à l'attention de la présidente des députés écologistes, Cyrielle Chatelain. Une scène qui serait intervenue lors des séances des questions au gouvernement
Dans une lettre adressée à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, Cyrielle Chatelain qualifie ces propos d'"insulte menaçante", soulignant que la référence à la "tondaison des femmes à la Libération" constitue une atteinte à l'intégrité physique des femmes et une tentative de restreindre leur liberté d'expression. "Le message est clair : en tant que femme, je me dois de rester à ma place et tenir ma langue", poursuit la députée qui réclame "une peine disciplinaire" contre M. Cazeneuve
🏛️ La présidente du groupe Ecologiste, @Cyrielle_Chtl, demande que @jrcazeneuve (Renaissance), qui aurait déclaré à son encontre : "Tu seras tondue à la Libération pour avoir voté avec le Rassemblement national", en marge des #QAG, soit sanctionné par l'Assemblée. #DirectAN pic.twitter.com/iiC1cCYZlc
— LCP (@LCP) December 13, 2023
Des témoins de la scène
Des allégations niées fermement par Jean-René Cazeneuve. Selon son entourage, "il lui a reproché la collusion de la gauche avec le RN, pas à titre personnel". "Il a du mal avec le fait que la gauche puisse voter un texte sur l'immigration avec le Rassemblement national" assurent ses proches.
Néanmoins, Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, confirme avoir été un témoin direct de la scène, qualifiant les propos de Cazeneuve de "misogynes, insultants, outranciers".