Depuis la fin novembre, 600.000 volailles ont été abattues pour enrayer la grippe aviaire en France. Dans le Gers, où le premier élevage du Sud-Ouest a été infecté, la situation est "stabilisée".
Le Sud-Ouest n'est encore une fois guère épargné par la grippe aviaire. Selon le dernier bilan du ministère de l'Agriculture daté du 29 décembre 2021, 26 foyers de contamination étaient recensés en France. Et depuis le premier cas de grippe aviaire en élevage fin novembre, "environ 600.000 à 650.000" volailles ont été abattues" pour cause d'infection ou à titre préventif, selon des chiffres communiqués à l'AFP.
Concentration de l'épidémie dans le Sud-Ouest
Déjà sévèrement touché en 2020, le Sud-Ouest de la France concentre en cette fin 2021 la plupart des cas de grippe aviaire, selon le bilan du ministère de l'Agriculture en date du 29 décembre.
La grippe aviaire a déjà entraîné l'abattage d'environ 600.000 volailles en un
mois en France, où la plupart des cas se concentrent désormais dans le Sud-Ouest
sévèrement touché l'an dernier par le virus.
26 foyers dans des élevages, principalement dans le Sud-Ouest, 15 cas en faune sauvage et 3 cas en basses-cours.
Ministère de l'AgricultureBilan du 29 décembre 2021
Depuis 2015, c'est le quatrième hiver durant lequel la France, comme nombre de pays européens, n'échappe pas à l'influenza aviaire, hautement pathogène, véhiculée par les oiseaux migrateurs. En 2020, l'épizootie avait été à l'origine de près de 500 foyers en élevage, la plupart dans le Sud-Ouest. Environ 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards, avaient été abattues dans le pays.
Premier touché dans le Sud-Ouest : le Gers
Si le virus a été identifié pour la première fois cette année, le 26 novembre dans
le Nord, sur la commune de Warhem où 160.000 poules pondeuses étaient élevées en bâtiment, il a depuis atteint le Sud-Ouest.
Un premier élevage de canards est atteint dans le Gers, identifié à Manciet le 16 décembre. Depuis, "22 nouveaux foyers ont été identifiés dans les Pyrénées-Atlantiques, le Gers et les Landes", rapportait le ministère dans un communiqué le 28 décembre 2021. "Les élevages touchés ont été à chaque fois dépeuplés, puis désinfectés", ajoutait-il.
La préfecture du Gers, au début de cette dernière semaine de l'année 2021, considérait que la situation était désormais "stabilisée" dans le département.
Environ 70.000 palmipèdes ont été abattus dans une douzaine de fermes et la situation est sous contrôle.
Chambre d'agriculture du Gersà l'AFP
Depuis la détection du premier cas de grippe aviaire dans le Gers, au moins sept élevages ont dû procéder à l'abattage des bêtes. Une zone de protection et une autre de surveillance (de 3 à 10 km) ont été instaurées autour de chaque foyer par chaque préfet. Et selon Bernard Malabirade, le président de la Chambre d'agriculture, une "moindre densité d'élevages" peut expliquer que le Gers soit moins touché que le voisin des Landes.
Inquiétude dans les Landes
Comme l'an dernier, le département des Landes, où les foyers les plus récents
ont été détectés, concentre les inquiétudes. Le ministère de l'Agriculture a donc prévu des restrictions supplémentaires sur les transports de volailles afin de limiter la contagion "dans une zone d'élevage dense du Sud-Ouest". L'étendue de ces nouvelles mesures doit être précisée par arrêtés préfectoraux.
Dans ce périmètre, les éleveurs ne pourront pas accueillir de nouveaux poussins
ou canetons "jusqu'au 7 janvier", afin de réduire la densité d'animaux présents
simultanément dans ces secteurs. Et, "ces mesures pourront être prolongées, au vu de l'évolution de la situation sanitaire".
Le ministère ajoute qu'un "dispositif d'accompagnement économique viendra soutenir les couvoirs" qui perdent des débouchés, "et les éleveurs qui devront maintenir un vide sanitaire dans leurs élevages". Réaction de l'interprofession du foie gras Cifog : "c'est déjà très réconfortant". Le virus "est bien présent dans les Landes mais nous ne sommes pas dans la même configuration que celle de l'année dernière, avec une explosion des cas", estime de son côté, la présidente de la chambre d'agriculture des Landes.
Le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation rappelle que la consommation de viande, foie gras et œufs, et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volailles, ne présente aucun risque pour l’Homme.