La diffusion d’une vidéo sur un élevage gersois diffusé par l’association de défense de la cause animale a provoqué l’ire des éleveurs du département, sous la houlette du collectif "Canards en colère". Quatre plaintes seront déposées contre L214 auprès du procureur de la République d’Auch. Au même titre que L214, nous leur avons donné la parole.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le collectif Canards en colère, ne décolère pas. Suite à la diffusion d’une vidéo dénonçant les pratiques d'un élevage dans le Gers, le collectif a décidé de porter plainte pour quatre motifs différents : diffamation publique, intrusion sur une propriété privée, risque de propagation de la grippe aviaire et mise en danger des canards dû aux flashs de la caméra qui auraient "tué une dizaine de canards"…

Une atteinte à la personne intolérable 

Lionel Candelon, président du collectif, dénonce l’atteinte que l’exploitant a subi : "On a donné son nom, adresse et numéro de téléphone. Il n’ose plus sortir de chez lui parce qu’il a honte alors qu’il n’a rien fait de mal, tout est aux normes".

Ça détruit une vie, une famille et ça salit l’image du Gers et de toute une profession

Lionel Candelon, président du collectif

L'éleveur estime que l’exploitation visée respecte les normes européennes d’élevage, de gavage et de transports : "Dans 5% des cas ça peut servir quand il y a maltraitance sur les animaux. Mais là ce n’est pas le cas".

Un modèle industriel questionnable ? 

"On peut ne pas être d’accord avec le modèle industriel mais chacun voit midi à sa porte. Quand vous avez un foie gras à 20 euros au lieu de 80 ce n’est pas par hasard, il vient forcément de l'étranger. C’est la réalité du marché", raconte Lionel. "Mais on a besoin du modèle industriel et conventionnel. On a besoin des deux modèles parce que la filière va très mal. Mais on a besoin d’un élevage raisonné, on n'a pas besoin d’avoir 5 000 places par exploitation comme cela se fait dans le Pays Basque. Mais ce n’était même pas le cas ici", se défend l'éleveur.

L214 a également porté plainte pour maltraitance animale. Une des raisons est l’utilisation de cages métalliques pendant le gavage qui blesse les pattes des canards. La réglementation européenne stipule bien que le sol doit être confortable et dépourvu d’éléments saillants, sans fiente. La suite de l’affaire se jouera devant les tribunaux.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information