La préfecture du Gers et le ministère de l'intérieur ont lancé une procédure d'expulsion à l'encontre d'une mère et de ses deux enfants installés à Mauvezin (32). Le collectif Solidarité Migrants Porte de Gascogne appelle à un rassemblement de soutien dénonçant leur mise en danger.
Edouardo, Murat et Esméralda, deux enfants âgés de 11 et 12 ans et leur mère sont menacés d'expulsion. Cette famille albanaise fait l'objet d'une procédure d'expulsion imminente de la part de la préfecture du gers et du Ministère de l'Intérieur. Pour le collectif Solidarité Migrants Porte de Gascogne qui leur vient en aide cette procédure est "une véritable mise en danger pour ces 2 enfants et cette mère qui a été victime de violences et fait l'objet de menaces dans son pays d'origine". Le père a été expulsé vers l'Albanie il y a 15 jours suite à une plainte de sa femme pour violences conjugales. "La renvoyer dans son pays, c'est la livrer aux mains de son bourreau" explique Armele Huitric, membre du collectif.
Parrainage républicain
Le collectif est d'autant plus scandalisé que 11 jours avant le lancement de cette procédure d'expulsion, la famille avait été au coeur d'une cérémonie de parrainage républicain célébrée à la mairie de Mauvezin.
"Cette cérémonie a été un vibrant témoignage de la parfaite intégration de la famille en particulier des enfants qui 2 ans après leur arrivée en France, ne récoltent que des louanges à travers leurs résultats scolaires et les nombreuses activités qu'ils pratiquent dans la commune" affirme le collectif.
La famille serait bien intégrée. Les enfants sont scolarisés au collège de Mauvezin où la famille s'est installée il y a deux ans.
Rassemblement de soutien
En signe de protestation et de solidarité envers cette famille albanaise, le collectif appelle à un rassemblement le jeudi 8 novembre entre 16h30 et 17h, devant le collège de Mauvezin. "Parents, professeurs, animateurs, amis, citoyens, témoigneront de leur refus d'une telle procédure, indigne d'un état républicain (liberté, égalité, fraternité)" insiste le collectif. La préfecture du Gers explique de son côté que tous les recours administratifs et juridiques ont été rejetés.