L'ex-ministre socialiste de l'Ecologie Philippe Martin est à nouveau candidat à la présidence du conseil général du Gers après "une parenthèse" d'un an, a-t-il dit vendredi.
Philippe Martin a exercé pendant quinze ans la présidence du conseil général du Gers, jusqu'au 19 juillet 2013. A cette date, il l'a laissée à Jean-Pierre Pujol, peu après sa nomination surprise comme ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie à la place de Delphine Batho, relevée de ses fonctions. Au bout de neuf mois seulement, il a lui-même été remplacé par Ségolène Royal dans le remaniement gouvernemental d'avril.
Jean-Pierre Pujol est loyal
En juillet 2013, "il était clair dans (l')esprit (de M. Pujol) que si, à un moment donné, j'étais en situation de redevenir président du conseil général, il me recéderait la place", a dit M. Martin, joint par téléphone.
"Entre Jean-Pierre Pujol et moi, c'est une histoire rare de fidélité, de loyauté et d'amitié qui dure depuis 16 ans", a-t-il dit, rappelant que M. Pujol avait aussi
été son suppléant à l'Assemblée nationale.
M. Martin participait vendredi à Auch à la séance du conseil général durant laquelle M. Pujol a annoncé qu'il allait remettre sa démission et rendre son poste vacant, a-t-on appris auprès de la collectivité.
Quelques regrets de ministre
"Je salue le travail qu'il a fait. J'aurais aimé que cette parenthèse se poursuive, ça aurait aussi voulu dire que mon expérience au gouvernement aurait été plus longue", a glissé M. Martin à l'AFP.
En deux ans, le président Hollande a nommé quatre ministres de l'Ecologie: Nicole Bricq (mai à juin 2012), Delphine Batho (jusqu'en juillet 2013), Philippe Martin (jusqu'en avril 2014) et Ségolène Royal.
Il passera par le vote des militants socialistes
Pour retrouver la présidence du Gers, M. Martin entend respecter les procédures: "Des candidatures seront soumises au vote des militants socialistes. Je confirme que je me porterai candidat. Et ensuite il y aura une séance du conseil général (pour l'élection du président) le 18 juillet".
Déjà, M. Martin évoque "les combats" qu'il entend mener dans le département rural.
"On a besoin d'une meilleure carte scolaire car elle aboutit aujourd'hui à des suppressions de classes qui ne sont pas admissibles", a-t-il déclaré. Après la
perte de plusieurs communes aux municipales, il compte aussi remettre la gauche "en ordre de bataille" pour les élections à venir.