Entre essoufflement et évacuations des blocages, comment poursuivre le mouvement ? Y aura-t-il un acte VI ? En Occitanie, des initiatives diverses voient le jour, pour que la mobilisation perdure sous d'autres formes.
Dans un mouvement social, il y a toujours un tournant décisif pour la suite. C'est peut-être le moment que vivent les gilets jaunes, au lendemain de l'acte V de leur action.
Faut-il continuer ? Et si oui, comment ? Faut-il poursuivre les blocages et les barrages filtrants, que l'exécutif rêve de libérer ? Faut-il au contraire ne pas céder un pouce de terrain pour signifier une entière détermination, à une semaine de Noël ?
Ce sont toutes ces questions que se posent aujourd'hui les manifestants en gilets jaunes. Il y a le spectre du RIC, ce referendum d'initiative citoyenne voulu par les protestataires dont on ne sait pas bien s'il peut voir le jour et sous quelle forme.
Il y a ces cahiers de doléances dont ils se demandent également s'ils ne vont pas rester lettre morte.
Pour toutes ces raisons, des initiatives locales se font jour. En Aveyron, par exemple, une association a été créée, lundi 17 décembre 2018. "Le peuple en colère 12" est née sous l'impulsion de trois gilets jaunes de Decazeville. Pour peser, disent-ils, sur les décisions du gouvernement. "L'objectif est de faire remonter les revendications au plus haut, de manière plus structurée", explique Camille Laville, la présidente de cette toute nouvelle association.
Le reportage de Valentine Leboeuf et Raphaël Abd El Nour, de France 3 Quercy-Rouergue :