Une poignée d'irréductibles citoyens occupe le cinéma d'Aigues-Mortes, dans le Gard, depuis un mois. Ils défendent l'idée d'un cinéma associatif. Mais la mairie voudrait introduire un acteur économique privé. Conséquence, personne ne parvient à s'entendre.
Le mauvais film dure depuis 31 jours, autant dire un mois.
Une quarantaine de membres de l'association "grand écran pour tous" se relayent jour et nuit pour occuper le cinéma. Ils protestent contre le projet de la mairie qui les obligeraient à partager l'exploitation du site avec la société privée culturespace, une filiale de Gdf-Suez.
"Grand écran pour tous" s'inquiète aussi de ne plus pouvoir maîtriser sa programmation.
Le maire se dit pragmatique. Le cinéma lui coûte 80.000 euros par an. La venue de culturespace permettrait d'assainir les finances et de péréniser la salle.
La société s'est aussi engagée à maintenir les séances assurées par l'association.
Les deux camps se retrouveront prochainement au tribunal, une plainte a été déposée par la commune, pour occupation illégale.