Harlem Désir, 1er secrétaire du PS, a estimé que l'accord signé entre le gouvernement et Arcelor Mittal sur Florange
"ne pouvait pas s'effacer" car il "n'a pas été signé à l'encre sympathique".
"Il y a eu un engagement signé par M. Mittal. Il n'a pas été signé à l'encre sympathique. Ca ne peut pas s'effacer", a dit le numéro un socialiste venu dans l'Hérault soutenir la candidature dimanche de Dolores Roqué la députée de la 6e circonscription dont l'élection été invalidée.
"La condition qu'a posée l'État, c'est qu'ArcelorMittal s'engage dans le maintien de l'emploi et le développement du projet industriel d'avenir. C'est cela l'engagement que Mittal a été contraint de passer", a rappelé l'eurodéputé socialiste, estimant qu'en cas de non respect, l'État pourrait brandir à nouveau la menace de la nationalisation provisoire.
"Le gouvernement est prêt à utiliser, si jamais Mittal ne respectait pas ses engagements, tous les outils publics et légaux pour le contraindre", a-t-il ajouté.
"Nous le Parti socialiste, nous serons vigilants et exigeants quant au respect de l'ensemble des engagements du groupe Mittal", a-t-il ajouté
Pour le premier secrétaire, il y aura bien un projet Ulcos pour inventer une sidérurgie moins polluante qui va recevoir des aides européennes. Et ce en dépit de l'annonce du retrait de la première version de l'appel d'offre d'ArcelorMittal.
"La France va se mobiliser pour que le site de Florange soit retenu pour ce projet. L'État s'est engagé à y consacrer 150 millions d'euros dans le cadre des investissements d'avenir. Mittal s'est engagé à y consacrer 180 millions d'euros sur les 5 prochaines années. Et le président de la République l'a rappelé, il sera le garant du respect des engagements de Mittal", a souligné M. Désir.
Jeudi, la Commission européenne a annoncé qu'ArcelorMittal avait retiré une première version d'Ulcos d'un appel d'offre pour obtenir des financements communautaires, le groupe évoquant des "problèmes techniques".
Cette annonce du retrait d'Ulcos, projet visant à réduire les émissions de CO2 et présenté comme une bouée de sauvetage qui permettrait de préserver l'activité et les emplois à Florange, a provoqué la colère des syndicats. Le sidérurgiste s'est toutefois engagé à poursuivre le projet malgré le retrait
du dossier initial.