Présentée en ouverture du festival de la création audiovisuelle de Luchon, "Arletty, une passion coupable" revient sur l'un des grands amours de l'actrice, icône de sa génération. Un amour qu'elle partagea avec un officier allemand en pleine occupation.
"Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international", Arletty elle-même aurait prononcé cette phrase alors qu'on lui demandait de se justifier sur ce qui fut un des grands amours de sa vie, celui qu'elle vécu avec Hans Jürgen Soehring, un officier allemand proche de Göering.
Si "Arletty, une passion coupable" traîne un peu à installer cette passion et planter le décor, on ne peut que saluer la qualité de la fiction dès lors qu'elle plonge au coeur de l'intimité d'Arletty. Une femme qui refusa de s'engager et resta fidèle à son amour. Elle ne dut son salut à la libération qu'à sa célébrité et quelques protections. Laetitia Casta campe une Arletty à l'accent si (trop ?) reconnaissable, entière.
Une fiction qui peint également les déchirements français en période d'occupation. Où les résistants n'étaient pas si nombreux, et où faire un choix était plus complexe qu'il n'y paraît 70 ans après.
"Arletty, une passion coupable" est à voir ce vendredi à 17 heures à la salle Claude Chabrol
"Arletty une passion coupable" : le synopsis
Paris vit sous le joug de l’Occupation allemande. En plein tournage des Enfants du Paradis, Arletty, anticonformiste, continue de vivre au gré de ses envies. Alors qu’elle entretient une relation amoureuse avec Antoinette, membre de la Résistance, elle tombe sous le charme d’un jeune officier allemand, Hans Jurgën Soehring. La liaison fera bruire le tout Paris, aussi bien dans les milieux collaborationnistes que résistants. Rien ne déstabilise la comédienne qui, portée par cet amour, refuse de se ranger dans un camp. Le portrait d’une époque trouble et complexe vue au travers de la vie d’une femme, icône de sa génération, finalement rattrapée par ses choix à l’heure de l’épuration.