Intempéries dans le Sud-Ouest : l'heure est au nettoyage et aux marques de soutien

La pluie a cessé ce mardi 11 janvier mais sept départements du Sud-Ouest sont encore en vigilance crues et inondations. Dans certains secteurs, comme en Haute-Garonne, les cours d'eau débordent encore mais la décrue est bel et bien amorcée. L'heure est au nettoyage.

Bonne nouvelle, la pluie a cessé ce mardi matin, 11 janvier. Mais la vigilance orange « crues et inondations » est maintenue dans 7 départements du Sud-Ouest, dont les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Gers et le Tarn-et-Garonne en Occitanie. Tout comme l’alerte avalanches avec un risque très fort dans les Pyrénées.

En Haute-Garonne

En Haute-Garonne, la prudence reste de mise. Le département est toujours en vigilance orange. La Garonne déborde un peu partout dans le département mais a atteint son pic en fin de matinée et aborde sa décrue.

A Toulouse, à 6h elle a atteint les 4m31, une crue historique qui rejoint celle de 2000. 

En raison des conditions météorologiques, la station Saint Cyprien – République a été temporairement fermée ce mardi matin suite à la crue de la Garonne. 

Le secteur des berges est toujours sous l'eau. Le débit est très fort, il est donc dangereux de s'approcher. L’île du Ramier, où 720 étudiants ont été évacués hier soir en prévention, est elle aussi toujours inaccessible ce matin.

Du côté d'Empalot des personnes logées dans des cabanes de fortunes sont en "réel danger".

Même si la décrue est amorcée, la mairie de Toulouse appelle à la plus grande prudence ce mardi et demande aux usagers de ne pas tenter de franchir les zones fermées.

Les pompiers ont mené 119 interventions Haute-Garonne

Les pompiers sont intervenus dans plusieurs secteurs de la région toulousaine. De nombreuses routes sont encore coupées dans le département ce mardi matin comme la D94 qui relie la D18 à Lauzerville. La Saune a débordée. 

Selon le bilan de la préfecture, les pompiers ont mené lundi soir 119 interventions. Ils ont dû mettre à l'abri plusieurs dizaines de personnes à Labarthe sur Lèze, à Carbone et à Toulouse dont des riverains de l'île du Ramier. Une personne en hypothermie a été prise en charge lundi soir.   .

La crue a surpris les habitants de Cazères lundi soir. Ce mardi, avec le retour du soleil l'heure est au nettoyage car les dégâts matériels sont importants.

Au total les gendarmes ont géré 530 appels liés aux intempéries en vingt-quatre heures et déclenché environ 75 opérations.

Ils sont toujours mobilisés pour aider les sinistrés et leur ont même adressé un message de soutien sur leur page Facebook. 

Deux collèges et une école fermés 

Cinq écoles et collèges ont été évacués préventivement lundi sur les communes de Cierp-Gaud, Saint-Béat, Caujac, Esperce et Grazac.

Dans le sud du département, à Saint-Béat, les pompiers sont intervenus pour sécuriser des secteurs et effectuer de nombreuses reconnaissances avec des mises à l'abri.

Une nouvelle fois ce secteur est fortement touché par des intempéries. Mais heureusement aucun blessé n'est à déplorer. L'heure est au nettoyage dans les rues du village. 

L’école et le collège sont restés fermés ce mardi, tout comme le collège d’Aspet. Mais la situation va s'améliorer très vite dans la journée. 

La décrue est là, le village est plein de boue et de vase. La circulation est toujours coupée aujourd'hui dans le village. L'heure est au nettoyage et aux déclarations de sinistres et catastrophes naturelles en Mairie.

Anna Changeux, maire de Saint-Béat

Le président du conseil départemental de Haute-Garonne, Georges Méric ,était sur place ce mardi après-midi et à Eup, situé à côté de Saint-Béat, pour apporter son soutien aux sinistrés.

Le président du Conseil départemental a annoncé "la création d'un fonds d'urgence d'un million d'euros à destination des communes pour faire face aux dégâts matériels prioritaires". Il a ajouté qu'un plan de soutien serait voté en session les 8 et 9 mars prochains en fonction du recensement effectué sur le terrain afin d'aider les communes dans la réalisation des travaux de voierie et d'ouvrage d'art, de restauration des milieux naturels.

Dans le Gers

Dans le Gers, de nombreux champs et cultures sont sous les eaux ce mardi et ont été impactés par cet épisode de pluie exceptionnel. La Gimone notamment est sortie de son lit.

Le secteur de Lombez et Samatan a été particulièrement touché par ces débordements. 

Une vingtaine d'axes routiers du réseau départemental est toujours inaccessible. Les autorités recommandent de ne pas emprunter ces routes tant que la décrue ne sera pas totale.  

En Ariège

En Ariège, la ville de Saint-Girons a été particulièrement touchée hier par ces montées d'eau. Les images du Salat en furie ont marqué les esprits.

La situation a été plus calme cette nuit. Mais les interventions ont repris ce matin.

Les pompiers sont fortement mobilisés ce mardi à Saint-Girons, Pamiers pour réaliser plusieurs chantiers d'épuisement et d'asséchement des voies et bâtiments inondés.

Des renforts du Tarn et de l'Aude sont venus prêter main forte aux pompiers ariègeois.

En parallèle le service départemental des routes est mobilisé pour dégager des axes après des éboulements et des coulées de boue liés à ces intempéries.

En fin d'après-midi, il restait encore une vingtaine de routes secondaires impactées par ces inondations. 

Dans le Tarn-et-Garonne 

Dans le Tarn-et-Garonne, la Garonne a aussi fait parler d'elle, surtout sur la commune de Verdun-sur-Garonne très touchée par la crue de la rivière. Le pont d'entrée de la ville était coupé ce matin. Trois habitations ont été évacuées cette nuit par les sapeurs pompiers.

Plusieurs autres ponts sont encore coupés à la mi-journée, dont celui de Trescasses à Saint-Aignan. La Garonne était encore à 4m59 à 13h15... trois centimètres de moins qu'à 12h45, le signe du début de la décrue. 

Depuis ce matin, les sapeurs-pompiers ont d'ailleurs effectué plusieurs mises en sécurité de personnes dans ce secteur.

De nombreuses routes départementales ont aussi été inondées par les eaux. Les pompiers demandent de ne pas s'y engager car même si la situation s'améliore le risque est réel. 

Dans les Hautes-Pyrénées

 A Tarbes, l’Adour a continué de monter toute la nuit. Avec la fonte des neiges et les précipitations ont fait gonfler la rivière à des niveaux jamais vus dans l'histoire récente.

À 23h, la cote du fleuve a atteint les 2,18m, soit 15cm de plus que lors de la crue trentenaire d'il y a à peine un mois. Cet épisode pourrait être qualifié de cinquantennal.

Mais la décrue est désormais générale. L'Adour est en-dessous d'1,90m à Tarbes à 8h ce mardi.

Le risque avalanches en revanche est de niveau 4 à savoir très élevé sur le massif pyrénéen. Pluie et neige ont alterné entre 1000 et 2400m selon les massifs.

Le départ d'une grande avalanche emportant tout le manteau neigeux restera encore possible, la vigilance est de rigueur ce mardi. 

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