Au départ, la ville de Muret (Haute-Garonne) voulait arracher les 71 platanes centenaires des allées Niel pour y construire un parking souterrain. Mais face à l'opposition d'un collectif de riverains, elle a revu son projet d'arrachage de platanes à la baisse tout en maintenant celui du parking.
Le collectif "sauvons les 71 platanes centenaires" n'en démord pas. Il ne veut pas du projet de parking souterrain de 300 places sur trois étages que la municipalité entend creuser en plein centre ville sur les allées Niel pour laisser la place à une esplanade granitique. Il s'agit pour lui d'un patrimoine muretain qu'il faut à tout prix préserver. Une pétition pour sauver les arbres, et qui insiste sur le fait que 1000 places de parking sont possibles à moins de 5 minutes à pied du centre ville, a recueilli à ce jour 3163 signatures.
Face à cette opposition, au cours des 18 derniers mois, la mairie, après avoir organisé des réunions publiques de riverains, a donc revu son projet d'arrachage des platanes à la baisse. Si le projet de parking est maintenu, du rasage de la totalité de ces platanes, on est passé à l'arrachage de 22 d'entre-eux et de la plantation de 12 autres après travaux. Ce manque à gagner d'une dizaine de platanes ne satisfait pas le collectif. Lequel propose un projet alternatif d'aménagement des allées pour en faire un espace de "promenade, d'ombrage et de détente". "Il y a plus de 5°C d'écart entre une façade qui donne sur la place ombragée et celle qui donne sur une place minérale", insistent les opposants. "Dans ce dernier cas, les riverains devront mettre en marche les climatiseurs". "L'économie d'énergie et les concepts de la COP 21 s'appliquent à Muret comme dans le reste du monde" ajoutent-t-ils.
Le collectif "sauvons les 71 platanes centenaires" tiendra une réunion puublique le 20 janvier prochain.
La mairie, qui a déjà fait approuver le principe du parking en conseil municipal, attend de son côté les projets finalisés qu'elle a commandé à deux bureaux d'études avant de faire connaître sa décision.
En vidéo, le reportage de Yann-Olivier d'Amontloir et de Virginie Beaulieu :