Dans cette ancienne ville fortifiée du Lauragais dans la Haute-Garonne, une légende court selon laquelle la vue de chapons gras fit fuir l'envahisseur
Durant le haut Moyen-Age, c'était une ville fortifiée qui comptait quelques centaines d'âmes.
Ses murs étaient si hauts, ses bastions si solides et ses défenseurs si vaillants que pour l'envahir, la soumettre et la piller, l'attaque de front s'avérait impossible.
Un seul moyen, une seule tactique, bloquer toutes les issues, faire le siège et affamer les habitants.
L'on ne pouvait les vaincre par la soif, des sources jaillissant à l'intérieur de la forteresse mais l'on pouvait, croyait-on, les vaincre par la faim.
Et c'est ainsi qu'une bande de pillards,menaçante, s'en vint un jour installer son camp. Des fossés furent creusés, des gardes placés tout autour de la bastide créant une barrière infranchissable et mortelle pour tout saint-julianai qui tenterait de chercher au dehors de la nourriture.
Les assaillants ne manquaient ni de patience ni de temps. Pillant allègrement le pays alentour, ils passèrent ainsi le printemps et l'été à attendre que la faim, leur meilleure alliée, leur offre la ville.
Mais la pluie et le froid firent leur apparition. Les pillards trouvaient le temps bien long, la discipline se relâchait, l'on maugréait tout haut sur les bivouacs.
Les chefs de bande décidèrent alors de passer à l'action. Assurément, ils ne trouveraient que des cadavres ou des gens tellement affamés qu'ils ne pourraient tenir la moindre pique.
Les premières échelles furent posés sur les remparts quand tout en haut l'on vit apparaître deux bras. Les deux mains tenaient chacune une paire de chapons, des chapons bien gras.
Même après plusieurs mois de sièges, ces éleveurs de chapons ne mourraient pas de faim.
Ces assaillants disparurent à jamais.
Tourisme
Tous les ans, le dernier dimanche avant Noêl, l'association "Le tire-bouchon" organise la traditionnelle "Foire aux chapons et aux produits du terroir"