La préfecture a donné son accord pour une marche des supporters sur l'île du Ramier samedi 5 octobre avant le match Toulouse-Bordeaux.
10 ans déjà. Le 29 septembre 2009, Brice Taton, supporter du Toulouse FC, mourait à 28 ans dans un hôpital de Belgrade, 10 jours après avoir été agressé et jeté par dessus un parapet par des ultras supporters du club du Partizan de la capitale serbe.
Ce samedi 5 octobre, les clubs de supporters du Toulouse FC ont décidé de rendre hommage une nouvelle fois à leur ami décédé dans des circonstances atroces.
D'âpres négociations sur le parcours
Ils avaient prévu une marche dans Toulouse le samedi 5 octobre, en "lever de rideau" du match Toulouse-Bordeaux au Stadium.Les autorités voyaient d'un mauvais oeil des groupes de supporters un samedi dans le centre-ville, alors que ls Gilets jaunes sont à nouveau attendus dans Toulouse.
Finalement un accord a été trouvé : les supporters resteront sur l'Île du Ramier. Ils démarreront à 17h30 de l'arrêt de tram éponyme et se dirigeront vers le Stadium. Une marche plus courte que prévue mais qui permet aux forces de l'ordre de canaliser les mouvements de foule.La marche pour Brice aura bien lieu !
— Indians Tolosa (@Indians_Tolosa) October 2, 2019
Rdv à 17h30 au parc de l’île du Ramier (tram: île du Ramier) samedi.
Une tribune porte son nom
Depuis fin 2009, le virage Est du Stadium de Toulouse porte le nom de Brice Taton. C'est là que samedi, contre Bordeaux, plusieurs milliers de supporters toulousains devraient scander son nom et chanter pour penser à lui.Régulièrement, les clubs de supporters rendent hommage à leur ami dans le Stadium toulousain. Enfin plusieurs lieux, notamment des city stades ont été baptisés du nom de Brice Taton.
Un long feuilleton judiciaire
L'affaire de la mort de Brice Taton a créé des tensions entre la Serbie et la France. Le dossier judiciaire a connu de nombreux soubresauts. En 2010, quinze personnes ont comparu à Belgrade, dont 14 poursuivies pour meurtre aggravé. Certains ont écopé jusqu'à 35 ans de prison.Un second procès a eu lieu en appel fin 2011 avec des peines allégées. Deux des principaux suspects étaient en fuite. Ils sont finalement interpellés en 2013 et 2015 respectivement à Barcelone et Athènes.
Condamné par contumace lors du premier procès à 35 ans de prison, le principal auteur, Đorđe Prelić, est finalement condamné à 10 ans de prison en 2018, la justice serbe lui reconnaissant des circonstances atténuantes.