Préparer les futurs vols vers la Lune ou Mars… la clinique spatiale de Toulouse (Haute-Garonne), expérimente ces longs vols sur douze hommes volontaires.
Pendant deux mois, ils ne quitteront pas la position couchée. Ces douze hommes volontaires, vont manger, se doucher, faire leur besoin, à l'horizontale. L'objectif : compléter les résultats scientifiques en vue de longs vols dans l'espace. Les résultats permettront aussi d'alimenter les études sur la sédentarité.
"On peut avoir mal à la tête, mais me concernant, c'est surtout le dos", explique Cyprien, un des participants à notre équipe de journaliste de France 3 Occitanie.
Une centaine de personnes les accompagnent au quotidien.
Des tests qui serviront pour les astronautes
Durant l'expérience, les candidats seront amenés à subir certaines épreuves. Cyprien va notamment être harnaché à une centrifugeuse durant 30 minutes, où il devra pédaler, toujours allongé.
Grâce à des capteurs, les médecins pourront établir certaines analyses, c'est le cas du docteur Adrianos Golémis, il a chapeauté la précédente mission de Thomas Pesquet :
Lorsqu'il n'y a pas de pesanteur, on constate des effets secondaires sur le corps humain. Avec cette expérience d'alitement, on va pouvoir analyser et améliorer les conditions de vie des astronautes.
Adrianos Golémis, médecin spatial
Marie-Pierre Bareille, responsable de la clinique Spatiale, ajoute : "grâce à cette expérience, on sait que les programmes actuels ne permettent pas de maintenir en bonne santé les astronautes pour les vols vers mars ou la lune".
3000 candidatures
Les participants sont maintenus dans un alitement, avec un angle de six degrés, les pieds légèrement au-dessus de la tête, une position qui correspond à ce qui vit le corps d'un astronaute en situation de micropesanteur.
Ils ont été selectionnés selon leur forme physique bien particulière. Les candidatures étaient ouvertes aux hommes, non-fumeurs de 20 à 45 ans, en parfaite santé, avec un indice de Masse Corporelle entre 20 et 27 kg/m2, mesurer entre 1m58 et 1m90 et n'avoir ni allergie ni restriction alimentaire.
3000 candidatures ont été reçues. Les candidats toucheront 18 000 euros, cette somme sera versée sur 4 ans, à raison de 4 500 € par an.
(Avec Stéphane Compan)