Arrivée en Europe depuis la fin du XXe siècle, la coccinelle asiatique a été importée pour remplacer les pesticides qui avaient vocation à éradiquer les pucerons. Depuis, elle est devenue envahissante et s'installe dans nos espaces verts.
Ouvrez l'œil dans vos jardins. Celle que l'on appelle "Harmonia axyridis" prend ses aises dans nos parterres fleuris et potagers. La coccinelle asiatique est la cousine de l'espèce autochtone que l'on connaît si bien.
Elle est aujourd'hui présente un peu partout en France, en Europe et presque sur tous les continents. Cette dernière est aussi bien implantée dans la région Occitanie. Un temps considéré comme la meilleure alliée contre les pucerons, elle est aujourd’hui devenue problématique.
Faire la distinction
Difficile de faire la différence avec sa cousine tant elles se ressemblent et ont la même taille. À y regarder de plus près, en se prêtant au jeu des sept différences, elles ne sont pas tout à fait identiques. La coccinelle asiatique est plus orange alors que son homologue européenne est rouge.
Il est aussi possible de se prêter à un petit exercice de comptage pour les distinguer, l'Européenne a entre deux et sept points tandis que l'autre peut en avoir jusqu'à 19 ! "Harmonia axyridis" présente aussi un large panel de motif : noire à points rouge pouvant aller dans des nuances de jaune.
Une arrivée dans les années 1980
Comme son nom l'indique, la coccinelle asiatique vient à l'origine d'Asie. Elle a en fait été importée volontairement au cours du XXe siècle, en Europe et aux États-Unis, pour éradiquer les pucerons. Une alternative écologique par rapport aux pesticides.
C'est une coccinelle au grand appétit. Contrairement à sa cousine européenne, elle est capable d'engloutir des dizaines et des dizaines de pucerons et cela dès son état larvaire.
Une espèce envahissante
Cette espèce de coccinelle s'est, depuis son implantation, beaucoup développée. Considérée comme envahissante, elle empiète largement sur sa cousine européenne. Elle est aussi capable d'attaquer les œufs d'autres espèces et d'autres coccinelles.
Et elles disposent d'un atout redoutable comme l'explique Le Parisien, en produisant du poison autour des colonies de pucerons pour éloigner leurs concurrentes. Les scientifiques remarquent depuis plusieurs années la diminution du nombre de coccinelles originellement présentes en Europe.