Les cinq jeunes Toulousains accusés d'agression sexuelle sur une jeune femme norvégienne à Bénidorm en Espagne sont mis en examen pour "abus sexuel". Trois d'entre eux ont été placés en détention à Alicante.
Ils ne sont plus accusés de "viol en réunion" mais d'"abus sexuel". L'affaire qui fait couler beaucoup d'encre en Espagne depuis jeudi, de cinq jeunes Toulousains accusés, dans un premier temps, d'avoir violé une jeune Norvégienne à Benidorm vient de connaître un nouveau rebondissement.
La victime présumée change sa version des faits
Le juge d'instruction du Tribunal de grande instance de Benidorm a décidé jeudi soir de requalifier les faits. Les cinq jeunes hommes, âgés de 18 à 20 ans sont donc mis en examen pour "abus sexuel". Cela constitue un délit, non plus un crime, ils seront donc jugés en correctionnelle.Cette requalification intervient après l'audience, par le juge d'instruction des 5 suspects et des deux victimes présumées. La jeune fille qui accusait les Toulousains de viol collectif est revenue sur sa version des faits.
Désormais, elle dit avoir eu un rapport sexuel non consenti avec un seul des jeunes garçons. Son amie, présente le soir des faits, dit qu'elle a été enfermée dans une pièce avec deux garçons. Elle aurait eu peur, et crié et ils l'auraient laissée partir. Ces deux jeunes hommes ont été libérés sous contrôle judiciaire.
Le précédent de "la Meute"
Les trois autres ont été placés en détention provisoire à Alicante, non loin de Benidorm. L'avocat d'un des jeunes hommes placés en détention estime qu'ils pâtissent du contexte judiciaire et médiatique en Espagne.Sans le précédent de "la Meute" je pense qu'il n'y aurait pas eu de placement en détention, considère-t-il.
Les journaux espagnols ont en effet rapidement comparé cette affaire à celle, survenue en 2016, du viol en réunion d'une jeune femme par cinq Sévillans dans l'entrée d'un immeuble à Pampelune.
Dans l'affaire d'aujourd'hui à Benidorm, la jeune norvégienne aurait été abusée lors d'une soirée arrosée dans l'appartement des jeunes toulousains. Elle s'y serait rendue, avec son amie, suite à des échanges sur l'application de rencontre Tinder avec l'un d'eux.
Les cinq jeunes hommes risquent désormais 4 à 8 ans de prison.