L'appel a été entendu. 500 personnes ont manifesté ce dimanche 15 novembre, aux abords de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, pour réclamer le retour des messes dominicales. La communauté catholique s'insurge en effet contre cette mesure du confinement qui les prive de culte.
Les catholiques ne veulent plus être privés de messes et ils sont descendus dans la rue ce dimanche pour faire entendre leur voix.
Effet du deuxième confinement, les lieux de culte peuvent rester ouverts mais les cérémonies avec public sont interdites, à l'exception des cérémonies funéraires dans la limite de 30 personnes. Les fidèles ne peuvent donc plus se rendre à la messe le dimanche et depuis la mise en place de la mesure, c'est l'incompréhension dans la communauté catholique.
"Liberté fondamentale"
Dans plusieurs grandes villes de France, des rassemblements ont donc eu lieu ce dimanche. A Toulouse, environ 500 personnes se sont rassemblées près de la cathédrale Saint-Etienne, derrière une banderole : "On veut la messe". Pour ces fidèles, il est tout à fait possible de respecter les règles de distanciation sociale pendant les messes.La France est divisée sur le sujet. Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) s'est prononcé dimanche pour une reprise des messes, dans le respect des "conditions sanitaires", une mesure qui divise la classe politique. "On est là sur une liberté fondamentale et le gouvernement doit y être attentif", a déclaré Gérard Larcher, appelant "au dialogue qui doit commencer demain entre les cultes et l'exécutif".
Le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin recevra en effet lundi les représentants des principaux cultes, afin d'évoquer "les conditions dans lesquelles pourraient se tenir à nouveau des cérémonies dans les lieux de culte en fonction de l'évolution de la situation sanitaire", face à la deuxième vague du coronavirus.
Le Conseil d'Etat a maintenu il y a une semaine l'interdiction des cérémonies religieuses avec un large public, telles que la messe dominicale. Le président du Sénat "souhaite que cette position soit revue" car "nous arrivons en effet dans un temps important notamment pour la communauté chrétienne", l'Avent.
Voir le reportage de Stéphane Compan et Frédéric Desse, de France 3 Occitanie :