A Toulouse, une start-up propose une alternative aux engrais chimiques en recyclant des coquillages

"Les coquilles d’huîtres, ce n’est pas un déchet c’est une richesse", explique l’un des créateurs de la start-up toulousaine Providentiel coquillages. Sa mission : donner une seconde vie aux coquillages en les transformant en matière première et préserver ainsi l’environnement.

Pour récolter ces coquilles, la jeune société a lancé depuis l’an dernier l’opération "collecte tes coquilles" en partenariat avec 4 poissonniers toulousains et 12 parisiens. Cette année la collecte s’effectue jusqu’au 15 janvier, l’objectif est d’atteindre les 700 kg.

Le dispositif

Des bacs sont agencés devant les enseignes et les particuliers peuvent y déposer les coquillages avec l’idée de faire un geste pour l’environnement, évitant ainsi l’incinérateur ou la décharge. Une fois déposés dans les bacs, les coquillages sont collectés, lavés, concassés puis broyés. Un produit qui une fois transformé est revendu 400 euros la tonne aux vignerons, maraichers, viticulteurs, horticulteurs, aviculteurs ou encore aux collectivités.

"Recycler les coquilles permet de s’inscrire dans une économie circulaire zéro déchet. Cela permet aux collectivités entre autres de faire des économies par rapport au poids dans les poubelles et éviter l’incinérateur", précise Daniel Moukoko, le
fondateur de Providentiel coquillages.

Un coproduit à forte valeur ajoutée

Les coquilles d'huître neutralisent entre autres l’acidité du sol. Elles apportent du calcium, élément fertilisant nécessaire à la nutrition des plantes. Les aviculteurs utilisent aussi cette nouvelle matière en complément alimentaire, pour les poules et poussins. Les coquilles d’huîtres sont une source de calcium non négligeable pour les volailles.

Dans le traitement des eaux aussi, les coquilles d’huîtres ont un effet particulièrement stabilisant sur le KH qui indique la dureté carbonatée de l’eau. La nacre est aussi très prisée pour ses applications dans les produits cosmétiques et vernis à ongles.

"Les coquilles ce n’est pas un déchet c’est une richesse pour la terre. La coquille est formée de carbonate, de calcium et d’oligoéléments c’est ce qui fait sa force. C’est un coproduit qui vaut de l’or" rappelle Daniel Moukoko.

 Un marché de niche

 Aujourd’hui seuls 5% des 150 000 tonnes annuelles de coquilles sont recyclées. L’opération "Recycle tes coquilles" permet dans l'immédiat à la jeune entreprise de communiquer auprès du grand public. Dans un second temps, elle souhaiterait pérenniser cette collecte avec des bacs installés tout au long de l'année devant les commerces d’écaillers, brasseries et restaurants.

"On y va step by step. Aujourd’hui pour le verre, c’est instinctif. La seconde étape est de collecter tout au long de l’année, étaler sur le temps et avoir plus de points de collecte dans plusieurs villes. Nous travaillons avec les collectivités afin de mettre en place ce dispositif de bacs spéciaux", précise le fondateur de Providentiel coquillages.

À plus à long terme, l’objectif est de placer des containers à huîtres permanents partout en région Occitanie et en France.

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