A69 : "Alexandra a choisi de mettre fin à des mois de harcèlement" : sous pression, la dernière opposante quitte son logement situé sur le tracé de l'autoroute

La société Atosca, concessionnaire de la future autoroute A69 entre Castres et Toulouse, vient d'annoncer qu'un accord de relogement avait été trouvé avec la dernière locataire à expulser sur le trajet. Cette femme avait été victime de deux incendies ces dernières semaines. Le collectif La Voie Est Libre dénonce des mois de harcèlement de l'entreprise.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le "verger", dernier lieu de résistance des militants écologistes anti A69 pourrait bien être détruit dès la semaine du lundi 16 septembre 2024. La société Atosca, a annoncé qu'un accord à l'amiable avait été trouvé avec la dernière locataire à expulser.

Un accord conclu

"Dans le prolongement de notre stratégie de négociation à l’amiable avec l’ensemble des propriétaires fonciers sur le tracé de l’A69, un accord amiable a été conclu avec la locataire de la maison de Verfeil, dont nous étions déjà propriétaires depuis 2023", affirme Atosca ce jeudi 12 septembre.

"Cet accord prévoit le relogement de cette femme et de son enfant, dans un appartement du parc locatif, qui correspondait à ses demandes" poursuit le concessionnaire qui se félicite de "la conclusion de cette étape décisive pour l’avancement du chantier".

Victime d'intimidations

L'irréductible locataire s'appelle Alexandra. Elle est installée depuis novembre 2013, dans une maison de campagne, sur la commune de Verfeil, en Haute-Garonne. Cette bâtisse est à ce jour le dernier obstacle au chantier de l'A69. La jeune femme a payé cher son opposition au chantier.

En l'espace d'une semaine, elle a été victime de deux tentatives d'incendie, l'une près de sa clôture, l'autre sur sa voiture. "Je commence à prendre un coup sur la gueule, confie Alexandra. Mon cerveau a du mal à tenir le coup. Je suis en train de craquer", avait-elle confié début septembre.

À lire : TÉMOIGNAGE. "On ne se dit pas qu'ils vont en arriver là" : Alexandra fait face aux cocktails Molotov et tentatives d'incendie des pro autoroutes A69

"Des mois de harcèlement"

En acceptant un dédommagement et un appartement, Alexandra "a choisi de mettre fin à des mois de harcèlement pour préserver sa santé et sa famille", explique l'association La Voie est Libre, qui dénonce "l'accumulation des violences et pressions exercées contre elle et les messages de haine sur les réseaux sociaux ignorés des élus" comme celui-ci.

Coupures d'eau et d'électricité, menaces de mort, présence régulière de vigiles, passages d'huissiers et pour finir ces attaques incendiaires, autant d'éléments "Honteux", pour la Voie Est Libre, qui dénonce "les pressions coordonnées des pro autoroute et d'Atosca, pour faire craquer Alexandra".

Le collectif appelle à une nouvelle mobilisation sur le site du verger ce samedi 14 septembre.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité