Autoroute A69. Chute du dernier chêne et violences de vigiles employés par Atosca, après un week-end tendu

Sur le chantier de l'autoroute A69, le dernier "écureuil" perché a quitté l'arbre qu'il occupait lundi 9 septembre 2024. Les opérations de déboisement ont pu se poursuivre. L'ultime arbre a été coupé par le concessionnaire. Atosca assure que les travaux se poursuivent malgré "les menaces, les intimations et les actes de dégradation et de violence d’une minorité d’extrémistes ultra-violents".

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Le rassemblement pour soutenir le dernier "écureuil", perché dans son arbre le 8 septembre 2024 n'aura pas empêché la fin du déboisement sur le chantier de l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse.

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Dans la soirée du 9 septembre 2024, l'opposant a quitté le dernier chêne encore debout sur le tracé de l'autoroute A69. Et l'arbre a été coupé dans la foulée par le concessionnaire Atosca sur la Zad de la Cal'arbre à Saïx.

"Il n'y a donc plus aucun arbre à couper dans le département du Tarn pour la construction de l'autoroute A69." précise la préfecture du Tarn dans un communiqué. "L'action décisive des policiers et des gendarmes, tout le long du parcours depuis 10 jours, a permis au concessionnaire de poursuivre l'application de l'autorisation environnementale" concluent les services de l'état.

Poursuite du chantier

"Les travaux se poursuivent" a réagi ce matin la communication du gestionnaire de l'autoroute. Atosca qui a tenu à revenir sur les derniers incidents entre opposants, forces de l'ordre et vigiles.

"Atosca, les entreprises locales du chantier et tous leurs salariés vivent depuis 18 mois sous les menaces, les intimations et les actes de dégradation et de violence d’une minorité d’extrémistes ultra-violents. Nous condamnons tout ce qui de près ou de loin constitue une entrave à l’ordre public et une menace pour tous les salariés et tous les riverains."

Affrontements entre vigiles et opposants

La veille, des affrontements violents avaient éclaté au lieu-dit "La Calarié" à Saïx. Les opposants au chantier de l'A69, dénonçant des tirs de mortiers lancés par des vigiles.

Contactée par France 3 Occitanie, Atosca explique que "les vigiles présents sur le chantier, employés par une société privée de sécurité, ont été pris à partie par des zadistes. L'un d'eux a été blessé au visage. Il a alors appelé "des amis extérieurs" pour se venger. Un comportement que nous condamnons bien évidemment".

Des affirmations contestées par des opposants présents sur place. "C'est bel et bien les vigiles présents quelques instants avant au rassemblement qui ont réalisé ces exactions" selon une personne présente sur place ayant contacté France 3 Occitanie.

Dans ce contexte, la Ligue des Droits de l'Homme rappelle que le gouvernement a pour obligation de protéger ses citoyens.

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