Salariée à la cuisine centrale de Toulouse, une jeune femme en situation de handicap accuse deux agents de l'avoir violée, agressée et harcelée sexuellement. Les faits, dénoncés par son compagnon, ont déclenché des enquêtes administrative et judiciaire.
C'est à l'automne dernier que la directrice de la cuisine centrale de Toulouse a été alertée, par le compagnon d'une employée, des faits révélés ce 11 janvier par la Dépêche du Midi et confirmés par les services de la mairie.
Une jeune femme, salariée en situation de handicap, affirme avoir été violée, agressée et harcelée sexuellement par deux agents, sur son lieu de travail.
Une mise à pied immédiate
Face à la gravité des faits dénoncés, "une enquête administrative a été ouverte. Les deux agents auxquels ces faits sont reprochés ont été reçus et immédiatement mis à pied. La collectivité a fait un signalement au procureur de la République et a conseillé fortement à la jeune femme de déposer une plainte" affirme-t-on ce jeudi 11 janvier à la mairie de Toulouse.
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Des enquêtes, administrative et judiciaire, sont en cours
Sur le plan administratif, l'enquête en cours va conduire les deux agents devant un conseil de discipline. "La sanction encourue peut aller jusqu'à un licenciement et une radiation de la fonction publique territoriale." précise la mairie.
La jeune femme quant à elle, devrait reprendre le travail dans un autre service.
Sur le plan judiciaire, la victime présumée a effectivement déposé plainte le 14 octobre dernier au commissariat de Tournefeuille, selon les informations de France Bleu Occitanie. Et le procureur de la République a déclenché deux enquêtes en lien avec cette affaire. Aux faits de viol, d'agression et harcèlement d'ordre sexuel, pourrait s'ajouter la qualification d'abus de faiblesse en raison de la situation de la plaignante.
L'entourage des deux accusés conteste les accusations portées contre les deux hommes. Selon ces proches, ils n'ont toujours pas été entendus par les enquêteurs.
Le parquet de Toulouse confirme que deux enquêtes sont en cours pour "viol sur personne vulnérable". Deux enquêtes, parce que deux personnes sont mises en cause pour des faits similaires, mais commis ni au même moment, ni au même endroit. Certains des faits dénoncés ne se seraient pas déroulés sur le lieu de travail.
Le parquet indique qu'une expertise psychologique de la victime doit être menée. Il confirme que les deux hommes mis en cause n'ont pas encore été entendus, dans l'attente des conclusions des investigations. "On cherche à vérifier les faits avant de placer en garde à vue et d'entendre les concernés." L'affaire sera traitée rapidement, ajoute la permanence du parquet de Toulouse.