Carole Elicha-Giraud, la mère de Sarah Giraud décédée en 2008, continue sa grève de la faim. Elle réclame toujours l'emprisonnement de l'ancien compagnon de la jeune fille, condamné pour non-assistance à personne en danger.
La mère de Sarah campe tous les jours depuis le 8 avril devant le Tribunal de Toulouse. Elle réclame justice ce qui doit se traduire, selon elle, par l'emprisonnement du compagnon de sa fille. Cet homme a effectivement été condamné pour non assistance à personne en danger mais pas pour meurtre. Il a écopé de trois ans de prison dont dix-huit fermes mais il n'a jamais été incarcéré.Une nuit de décembre 2008
En décembre 2008, la police constate le décès d'une jeune fille de 19 ans dans son domicile du quartier Saint-Cyprien à Toulouse. Elle avait ingéré une grosse quantité de médicaments et avait expliqué son geste dans une lettre.
Le couple s'était disputé. L'homme était ivre et avait frappé Sarah. Des coups qui n'avaient pas entrainé la mort de la jeune fille qui avait péri par intoxication médicamenteuse.
Des années de procédure
La mère de Sarah s'est lancée dans des années de procédures en suivant de près une enquête aux multiples rebondissements qui conclue au suicide.
L'homme est condamné à une peine de prison ferme pour non-assistance à personne en danger mais un jour, en le croisant dans la rue, elle découvre qu'il est toujours libre.
C'est plus que la mère n'en peut supporter. Elle s'adresse alors à la justice mais le procès étant terminé, elle n'a plus le droit d'intervenir.
Elle a choisi la grève de la faim pour interpeller l'opinion publique. Un comité de soutien s'est formé autour de son cas.