Le moustique, un enfer durant l'été, mais sans cet insecte les oiseaux mourraient de faim

A cause de lui, on est réveillé en pleine nuit et on se gratte tout l’été. Il peut aussi être vecteur de maladies potentiellement mortelles comme le paludisme. C’est clair, le moustique, on le déteste. Mais comme toutes les espèces de notre écosystème, il y joue rôle important.

Quand on parle du moustique, il en existe en réalité 3 500 espèces. Seule une minorité d’entre elles piquent les humains, et uniquement les femelles, qui trouvent dans le sang les protéines nécessaires aux développements des œufs.

En piquant un humain, le moustique peut absorber puis transmettre des virus et des parasites, et provoquer de graves maladies. Le Chikungunya, la dengue, ou la fièvre jaune, transmis par des moustiques vecteurs touchent des millions de personnes à travers le monde. 

À lui seul, le parasite protozoaire transmis par les moustiques et responsable du paludisme cause 400 000 morts par an selon l’Organisation mondiale de la santé.

Un rôle de pollinisateur, de proies et de décomposeurs 

S’il est donc néfaste pour les humains, le moustique joue un rôle important dans de nombreux écosystèmes.

  • Alimentaire : « Il alimente de nombreux oiseaux, en particulier les hirondelles, figure au menu des batraciens, chauves-souris, libellules, araignées ou poissons », détaille Muséum national d’histoire naturelle.
  • Pollinisation : Ce sont aussi d'importants pollinisateurs. « En se nourrissant du nectar des fleurs, les moustiques participent au transport du pollen et à la fécondation de milliers de plantes. Dans les régions Arctiques ils sont même indispensables à la reproduction des plantes à fleurs », explique la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO).
  • Décomposteurs : Enfin, ses larves qui se développent dans les points d’eau consomment des micro-organismes (algues, ou microbes) et contribuent ainsi au cycle de production et de transformation de la biomasse (l’ensemble de toute la matière organique produite par les végétaux, animaux, micro-organismes d’un écosystème).
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Le moustique tigre sous surveillance des autorités de santé 

Quand on parle de maladies transmises par les moustiques, on pense en particulier au moustique tigre. Observé en France pour la première fois en 1999 et originaire d’Asie du Sud-Est, il est classé comme espèce exotique envahissante (EEE), vecteur de maladies comme la dengue, le zika ou le chikungunya.

Il est répandu dans toute l'Occitanie et presque partout en France hexagonale, sauf dans quelques départements du nord, de l’est et de l’ouest. Les changements climatiques sont une des raisons de son expansion car ses œufs résistent à la dessiccation, au froid et à la grande chaleur.

En grande partie à cause de lui, du 1er mai au 6 août 2024, près de 1000 cas importés de dengue ont été identifiés en France hexagonale, 10 cas importés de chikungunya ainsi que 2 cas importés de Zika. Mais désormais ce sont les cas autochtones qui inquiètent le plus. Un cas de chikungunya a été recensé en Île-de-France, deux cas de dengue ont été identifiés dans l'Hérault et dans les Alpes-Maritimes depuis le début de saison estival 2024. 

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