L'actrice, scénariste et réalisatrice Agnès Jaoui est la nouvelle présidente de la cinémathèque de Toulouse. Elle succède à Robert Guédiguian. Une femme engagée qui a plein de projets pour l'institution.
Agnès Jaoui prend la présidence de la cinémathèque de Toulouse. Élue le 14 décembre pour trois ans, l'actrice et réalisatrice succède à Robert Guédiguian. Le réalisateur avait lui même souhaité que se soit elle qui le remplace.
Favoriser les rencontres
Lors de sa première conférence de presse de présentation, Agnès Jaoui a declaré :
J'ai très envie que des rencontres aient lieu, des transversalités, qu'on puisse faire de la musique, de la photo, se rencontrer des publics, des âges différents un vrai échange, un vrai mélange parce que je déteste les ghettos
Agnès Jaoui, présidente de la cinémathèque
Connue pour être une femme engagée et comédienne sans langue de bois, elle a profité de son discours pour souligner "la mainmise des plateformes sur les auteurs" de cinéma qui est "assez grave" car elles ont "recréé Hollywood" en les transformant en "employés".
"Ayant eu affaire à des plateformes, j'ai décidé d'arrêter car j'ai toujours été archi-libre pour écrire et faire des films, et je compte le rester", a déclaré Agnès Jaoui, estimant que les plateformes entravent la créativité et font des cinéastes des "employés".
Remettre les femmes à l'honneur
Agnès Jaoui, qui en 2018 avait dénoncé le manque de femmes aux Césars et à Cannes, aimerait aussi "remettre à l'honneur des femmes qui ont fait des films car "s'il n'y a pas des livres, des journalistes, des historiens d'art et des projections qui les mettent en valeur, on les oublie".
Présent lors de la passation de pouvoir, Robert Guédiguian a souligné leur idée commune d'un "cinéma qui se préoccupe du public" et "que le cinéma populaire peut être du grand art".