Dans un bref communiqué diffusé mercredi 1 février 2023, Airbus annonce être parvenu avec Qatar Airways "à un règlement à l'amiable dans un différend juridique." Depuis des mois le constructeur européen et la compagnie aérienne qatari se déchiraient au sujet de la dégradation de la peinture des Airbus A350.
Les deux parties sont "heureuses" de l'accord trouvé mais préfèrent ne donner aucun détail sur l'accord trouvé. Ce dernier doit rester "confidentiel". Dans un communiqué succinct, Airbus annonce avoir trouvé un accord "à l'amiable" dans un "différend juridique" qui dure depuis plusieurs mois.
Une solution "mutuellement acceptable concernant leur litige sur la dégradation en surface de l'A350 et l'immobilisation au sol de l'A350".
Avions cloués au sol, annulation de contrats de plusieurs milliards d'euros
Le constructeur européen et la compagnie aérienne qatari s'écharpent depuis août 2021 au sujet de la dégradation rapide des surfaces sur les fuselages des Airbus A350.
À cette date, l'Autorité de l'aviation civile du Qatar (QCAA) a donné l'ordre à Qatar Airways de maintenir au sol 13 de ses Airbus A350 déjà livrés en raison de la dégradation rapide des surfaces sur les fuselages.
En janvier 2022, la livraison de 50 avions A321 aux Qataris est annulée par Airbus. Sept mois plus tard, l'avionneur décide de mettre fin au reste de son contrat et annule la livraison de 19 appareils A350 à Qatar Airways, soit un manque à gagner de 7 milliards d'euros.
Des négociations en cours depuis plusieurs mois
De son côté, Qatar Airways réclame devant la Haute Cour de Londres, 618 millions de dollars de dommages et intérêts, en plus des indemnités d'immobilisation. Un procès était prévu en juin 2023.
Tout cela est déjà du passé selon le communiqué d'Airbus : "Un projet de réparation est maintenant en cours et les deux parties ont hâte de remettre ces avions en vol en toute sécurité. Les détails du règlement sont confidentiels et les parties vont maintenant procéder à l'abandon de leurs réclamations portées en justice. L'accord de règlement n'est pas une reconnaissance de responsabilité pour l'une ou l'autre des parties. Cet accord permettra à Qatar Airways et Airbus d'aller de l'avant et de travailler ensemble en tant que partenaires."
Le patron d'Airbus Guillaume Faury avait assuré, en août 2022, qu'il cherchait à "discuter" dans ce dossier. "Nous essayons de trouver une solution pour aller de l'avant, mais c'est difficile", avait-il concédé. Finalement, il aura fallu négocier cinq mois supplémentaires avant de trouver une porte de sortie.