La mise en oeuvre du contrat de commande de la compagnie nationale Iran Air avec l'avionneur européen Airbus aurait du plomb dans l'aile en raison de l'incertitude suscitée par la remise en cause de l'accord nucléaire par Washington.
Un contrat sur 100 appareilsRendu possible par la levée d'une partie des sanctions internationales contre l'Iran du fait de l'accord sur le nucléaire iranien de juillet 2015, le contrat signé entre Iran Air et Airbus porte sur 100 appareils allant du court-courrier au long-courrier pour un montant total de 20 milliards de dollars (prix catalogue).
L'Iran a jusqu'à présent reçu trois de ces aéronefs.
Airbus est lié par les américains
Bien qu'étant un groupe européen, Airbus a besoin des autorisations du Trésor américain pour exporter vers l'Iran dans la mesure ou certaines pièces des appareils sont fabriquées aux États-Unis.
L'accord international sur le nucléaire iranien a permis la suspension d'une partie des sanctions internationales qui frappent l'Iran en échange de garanties apportées par la République pour prouver qu'elle ne cherche pas à obtenir l'arme atomique.
Inquiétude iranienne
Dans un entretien accordé à l'agence de presse iranienne Ilna, le vice-ministre des Transports, Asghar Fakhrieh Kashan, fait part de son inquiétude quant à la capacité d'Airbus à honorer ses engagements dans le cas d'un retrait de Washington de l'accord nucléaire à la mi-mai, comme en a menacé le président américain Donald Trump vendredi.
lna.
Airbus fait le gros dos
Interrogé par l'AFP sur ces propos, qui surviennent alors que l'Iran fait face à des contraintes budgétaires, le service de presse du constructeur aéronautique européen a répondu sans plus de précisions: "Airbus continue de travailler avec Iran Air et les autorités iraniennes sur la réalisation de la convention d'achat signée (en décembre 2016) dans le plus strict respect de (l'accord sur le nucléaire iranien) et des autres règlements applicables".