Les températures douces et le manque de pluie ont favorisé la floraison précoce des arbres. Conséquence, les pollens sont déjà dans l'air et en quantité plus importante. Toute l'Occitanie est en alerte rouge.
Sale temps pour les allergiques ! L'hiver n'est pas encore terminé que les pollens sont déjà bien présents en cette fin de mois de février. Cette année, comme en 2022, la diffusion des pollens dans l'air est précoce et surtout très importante. "On a constaté une explosion des pollens sur nos capteurs partout sur le territoire" explique Samuel Monnier, ingénieur spécialiste des pollens au Réseau National de surveillance aérobiologique.
Des pollens trop précoces et trop nombreux
La météo clémente de cet hiver a favorisé la croissance et le bourgeonnement des arbres. La pluie, qui permet de plaquer les pollens au sol, a fait cruellement défaut au mois de février. Conséquence, les pollens ont pu se disperser dans l'atmosphère.
Sur son site, le RNSA cartographie la présence des différents pollens dans chaque département de France. Toute l'Occitanie est en alerte rouge, notamment pour les cyprès commun, les genévriers et les tuyas.
La hausse des températures a clairement un impact sur les pollens. En 30 ans, on a observé une augmentation de la concentration des pollens dans l'air à chaque hausse de température. Plus il fait doux, plus les arbres en produisent.
Samuel Monnier, ingénieur spécialiste des pollens au Réseau National de surveillance aérobiologique
Si les quelques averses de pluie et le retour des gelées matinales ont pu apporter un peu de répit aux allergiques cette semaine, le début du mois de mars va voir arriver "le gros de la troupe" des pollens de printemps. La floraison des bouleaux, chênes, platanes est prévue dans environ un mois, suivront ensuite celle des graminées et des oliviers fortement allergènes. Ainsi, les personnes allergiques doivent s'attendre à être gênées sur une plus longue période que d'habitude.
Dans son cabinet de Villeneuve-sur-Lot, le docteur Allain Razafindramboa constate une recrudescence de patients qui viennent de plus en plus tôt dans la saison pour des allergies.
Ça commence par des éternuements, le nez qui coule, qui pique. Pour les cas les plus sévères, ça se traduit par des crises d'asthmes et des problèmes respiratoires. Dés que les symptômes apparaissent, il faut consulter son médecin pour la prise d'antistaminiques voire une désensibilisation. Mais on ne guérit jamais d'une allergie.
Docteur Allain Razafindramboa, pneumologue
Conseils pratiques
Pour limiter les expositions aux pollens et les symptômes. Voici quelques conseils pratiques.
Le site RNSA de vigilance des pollens met également en ligne chaque fin de semaine, une vidéo récapitulative sur Youtube pour tout savoir sur les alertes en cours.