La Cour de cassation a rejeté, mardi 19 décembre, le pourvoi de l'imam Mohamed Tataiat, confirmant sa condamnation pour des propos antisémites tenus en 2017 à la mosquée d'Empalot à Toulouse (Haute-Garonne).
La décision est désormais défintive. Cinq ans après les premières accusations, l'imam d'Empalot, Mohamed Tataiat (anciennement Tataï) est condamné pour "provocation à la haine raciale" lors d’un prêche en décembre 2017. La cour de cassation a rejeté mardi 19 décembre 2023 son pourvoi.
Le religieux avait été condamné à quatre mois d'emprisonnement avec sursis et à une amende d'environ 30 000 € par la cour d'appel correctionnelle de Toulouse en août 2022 pour un prêche antisémite tenu le 15 décembre 2017 dans la mosquée d'Empalot, à Toulouse. Les propos, tenus en langue arabe, incitait à la violence envers la communauté juive : "Les juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres et les rochers et les arbres diront : "musulman, serviteur d’Allah, il y a un juif qui se cache derrière moi, viens le tuer". (traduction en anglais du Memri).
Une association de veille israélienne avait dénoncé ces propos mais l'imam e avait toujours contesté le caractère antisémitisme. En première instance en juin 2021, il avait été relaxé par le tribunal, estimant que ses propos étaient "maladroits" mais non discriminatoires.