Après l'agression d'un policier à Toulouse, les syndicats lancent un cri d'alarme

L'agresseur d'un policier poignardé au cou mardi dans un commissariat de Toulouse avait acheté un couteau "quelques heures" avant les faits, a indiqué mercredi le parquet, qui envisage l'ouverture d'une information judiciaire pour "tentative d'assassinat".

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Il se croyait suivi
En garde à vue, l'agresseur, âgé de 31 ans et souffrant de troubles psychiatriques, a reconnu avoir porté un coup de couteau au policier, mais nié son intention de le tuer, selon une porte-parole du parquet.
Il a expliqué "avoir eu le sentiment d'être suivi, observé par les policiers de la sécurité intérieure", et en frappant l'adjoint de sécurité, avoir voulu "atteindre
un policier" de la DGSI, a-t-on précisé de même source.
L'enquête a par ailleurs montré qu'il était allé acheter un couteau "quelques heures auparavant", ce qui montre selon le parquet qu'"il inscrit son action dans le temps".
Le suspect devrait être déféré jeudi en vue d'une mise en examen. Le parquet envisage l'ouverture d'une information judiciaire pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique", avec réquisition d'un placement en détention provisoire et demande d'expertise psychiatrique en urgence.

Quatre jours d'ITT pour la victime
La victime, un jeune agent de sécurité dont le pronostic vital n'était pas engagé mardi, s'est vu prescrire 4 jours d'incapacité totale de travail (ITT).

Les faits
Peu après 14H00, mercredi, un homme s'était présenté au commissariat du Rempart St-Etienne, en plein centre de Toulouse, pour déposer plainte
pour le vol de son téléphone portable. Revenu peu de temps après, il avait poignardé l'agent de sécurité avant de tenter de lui subtiliser son arme de service et d'être interpellé.


Les policiers de plus en plus inquiets
Didier Martinez, secrétaire régional du syndicat SGP-Police, a déclaré mercredi dans un communiqué que la victime "allait mieux", et estimé que "plus que jamais, cet évènement suscite une vigilance maximale".

D'autres syndicalistes estiment que l'hôtel de police de Toulouse est devenu un véritable hall de gare où se cotoient plaignants, petits délinquants et djihadistes notoires.
Vidéo : le reportage de Christine Ravier et Thierry Villéger
A toulouse, les plaignants croisent les délinquants


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