Après le meurtre d'un policier et de sa compagne, fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, à leur domicile, les policiers toulousains sont sous le choc. Et réclament de pouvoir garder leurs armes en toutes circonstances au-delà de l'état d'urgence
Les policiers sont sous le choc après le meurtre lundi soir de l'un d'entre eux et de sa compagne, à leur domicile à Magnanville dans les Yvelines. Un double meurtre revendiqué par le tueur et le groupe Etat Islamique. Le tueur a même justifié son geste dans un direct vidéo sur facebook avant d'être abattu par le Raid.
A Toulouse, meurtri par les attentats de Mohamed Merah en 2012, qui avait d'ailleurs lui même ciblé, en vain, le domicile d'un policier, les fonctionnaires sont sous le choc. Et les syndicats demandent à ce que chaque policier puisse garder son arme, même hors service, comme le prévoit actuellement l'Etat d'urgence pour une durée limitée.
"La consternation et une immense émotion ce matin dans tous les Commissariats de la région, indique le syndicat SGP Unité Police Midi-Pyrénées dans un communiqué. Nous le savions, les policiers sont des cibles. Aujourd’hui ce risque majeur est avéré dans sa pire interprétation : le policier, sa famille et ses proches sont vulnérables au-delà même de cadre de l’exercice de la fonction et du port d’un uniforme. Il s’agit d’une nouvelle étape de l’offensive terroriste, un nouveau seuil dans l’horreur et la barbarie.
Unité SGP Police demande le maintien de l’autorisation du port de l’arme individuelle pour les Policiers hors service au-delà de l’état d’urgence et que soient autorisés les personnels à détenir leur arme sans se voir opposer d’interdiction en lieux privés".
De son côté le syndicat Alliance Midi-Pyrénées demande également que "face à ces nouveaux risques, et qu'elles que soient les circonstances, les policiers continuent d'être armés en tous temps et en tous lieux"