Arrêté pour possession d'images pédopornographiques, l'animateur de centre aéré au profil inquiétant déjà poursuivi pour agression sur mineure en 2016

Un animateur de centre aéré de la Ville de Toulouse (Haute-Garonne), arrêté il y a un an pour détention d'images pédopornographiques et visé pour agression sexuelle sur huit jeunes filles, serait déjà connu de la justice. En 2016, une fillette l'accuse de l'avoir embrassé sur la bouche. La procédure n'aboutit finalement pas.

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C'était il y a un an. Un animateur de centre aéré et d'accueil périscolaire de la ville de Toulouse (Haute-Garonne) est arrêté. Sur l'espace de stockage Google Drive de son téléphone, sont retrouvés par les policiers 3000 de clichés d'enfants dénudés. L'homme de 29 ans profitait de passage des enfants aux toilettes pour les prendre en photo. Selon M. Robin Sénié-Delon, avocat de deux familles de victimes, au moins 33 victimes auraient été identifiées, et 80 faits seraient reprochés à l'animateur.

Visé par une plainte pour agression sur mineure en 2016

En 2016, bien avant les faits. L'homme qui a aujourd'hui 29 ans, est accusé par une fillette de l'école maternelle de l'Union. "Une jeune fille de cinq ans avait alors formulé des griefs à son encontre, notamment en reprochant à l’animateur de l’avoir embrassé sur la bouche et malheureusement en 2016, cette procédure n’avait pas abouti judiciairement et pénalement parlant, ce qui a probablement permis à ce que tant de faits se produisent par la suite" explique M. Robin Sénié-Delon.

Le maire de l'Union rappelle les faits : "L’animateur a travaillé à l’Union de l’été 2016 à l’été 2017. Il a été embauché le 31 mai 2016. Le 16 juin, une plainte était déposée contre lui par des parents d’élèves qui l’accusaient d’avoir embrassé leur fille. Dès que nous avons obtenu cette information, l’animateur a été suspendu sans délai et sans traitement dans l’attente d’une décision de justice. Au mois d’août 2016, le Parquet a classé cette affaire sans suite. Au terme de son contrat, l’animateur a quitté la collectivité le 7 juillet 2017. Durant cette période, l’agent n’a été l’objet d’aucun signalement auprès de sa hiérarchie ou de ses collègues."

Un profil psychologique inquiétant

Toujours en détention provisoire, l'homme aurait sévi dans cinq écoles de Toulouse, répétant, à chaque fois, le même mode opératoire. Selon l'avocat de deux des familles, l'homme prenait les photos des enfants grâce à son téléphone ainsi qu'une montre connectée. La plupart étaient prises lors de passage aux toilettes, mais il aurait également agi lors d'une sortie piscine.

C'est Google, le célèbre moteur de recherche qui finit par donner l'alerte face aux milliers de clichés stockés dans ses bases de données. La plateforme Pharos, et les enquêteurs toulousains ont ensuite pris le relais.

Sur le terrain, ils trouvent de plus en plus de preuves de l'instabilité du jeune homme : "Il y a deux mois, on a trouvé d’autres choses dans son téléphone. Au-delà des agissements à caractère sexuel, de la détention d’images pédopornographiques, la psyché de ce prévenu ne peut que nous interroger. Il détenait des fichiers constitués par lui-même au sein duquel il écrivait le parcours de vie des enfants, ce qu’ils appréciaient, leurs couleurs préférées, leurs musiques préférées, leurs horaires de sortie, leurs lieux d’habitation, la date ou le père ou la mère venait le chercher." L'enquête qui vient de se terminer montre un individu en proie à des pulsions et perversion pédophile.

L'homme est toujours incarcéré au centre pénitentiaire de Toulouse-Seysses. Il est poursuivi pour captation et détention d'images pédopornographiques et agression sexuelle sur mineurs de moins de 15 ans. Il risque dix ans de prison et sera jugé en septembre prochain.

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