Trois semaines après la rentrée, 19 élèves de première du lycée Henri Matisse de Cugnaux, attendent encore l'arrivée de leur prof de français. Une absence aux lourdes conséquences pour des élèves qui doivent passer les épreuves anticipées du baccalauréat de français au mois de juin.
C'est l'épreuve qu'ils doivent passer à la fin de cette année scolaire. Mais 19 élèves de 1ère du lycée de Cugnaux, au sud-ouest de Toulouse, n'ont pas eu cours de français depuis la rentrée.
Pas de prof, mais un examen en juin prochain
Ils devraient avoir 4 heures de français par semaine. La matière est particulièrement importante en classe de 1ère puisqu'ils doivent passer l'épreuve anticipée du baccalauréat. Pire : ces mêmes élèves ont vécu la même chose l'an dernier, alors qu'ils étaient scolarisés en seconde. Ils n'avaient pas eu de cours de français de janvier jusqu'en juin.
Pour le syndicat enseignant SNES-FSU, ce sont les restrictions budgétaires et le manque de recrutement qui sont à l'origine d'une telle pénurie de professeurs remplaçants.
C'est étonnant qu'une année d'examen, le rectorat n'ai pas encore trouvé de solution. Une telle situation n'a pas pu leur échapper !
Pierre Priouret, secrétaire général SNES-FSU 31
De son côté, le rectorat affirme que tout est fait pour régler le problème.
L'ensemble des services concernés est mobilisé dans la recherche active d'une solution.
Rectorat de Toulouse
Les "petites absences" ne sont plus remplacées
D'après les syndicats, les enseignants absents moins de 3 semaines, ne sont plus remplacés. Et cela depuis une dizaine d'années. Et comme il arrive que certains arrêts maladies soient prolongés de semaine en semaine, certains cours ne sont pas assurés durant plusieurs mois.
Le rectorat estime qu'il n'est pas possible de trouver un professeur en moins de trois semaines. Donc on ne remplace plus. C'est devenu la norme. Il faudrait une brigade de remplaçants...
Pierre Priouret, secrétaire général SNES-FSU 31
Le 1er septembre, Mostafa Fourar, le recteur de l'académie de Toulouse reconnaissait que 930 contractuels avaient été embauchés dans le second degré, mais qu'il en manquerait 170. Dans l'académie, les cas sont nombreux, il manque un professeur d'anglais au lycée Ozenne, un professeur d'espagnol au lycée Stéphane Hessel...