Autoroutes coupées, bennes de fumier déversées : les manifestations d'agriculteurs bénéficient-elles d'une tolérance des forces de l'ordre ?

Depuis jeudi soir, les agriculteurs d'Occitanie bloquent plusieurs axes routiers autour de Toulouse, où ils étaient au moins un millier à manifester le 16 janvier 2024 avec 450 tracteurs. Des mobilisations spectaculaires sans intervention des forces de l'ordre. "Un deux poids deux mesures" que dénonce la CGT de Haute-Garonne.

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Des autoroutes coupées, des bottes de pailles au milieu de la chaussée, des tracteurs à l'arrêt en plein centre-ville de Toulouse, des bennes de fumier déversées sur des bâtiments de l'état. Les actions coup de poing des agriculteurs sont souvent spectaculaires. Celles qui ont eu lieu entre le 16 et le 19 janvier 2024 autour de Toulouse ne font pas exception. 

À Toulouse, les dégâts s'élèvent à 75 000 euros. La métropole a d'ailleurs déposé une plainte contre X. 

"Deux poids deux mesures"

Des coups de force pour marquer la colère profonde des agriculteurs, mais sans intervention des forces de l'ordre. Contrairement aux manifestations contre la réforme des retraites en mars 2023. "Un deux poids deux mesures" que dénonce Cédric Caubère, le patron de la CGT en Haute-Garonne.

Il y a une impunité donné aux patrons. Et les agriculteurs sont des patrons, certains d'entreprises très florissantes d'ailleurs et tous les patrons qui ont envie de mettre leur poids dans le rapport de force ont tout le choix de le faire. On a vu les dégâts que ça cause.

Cédric Caubère, représentant CGT de Haute-Garonne

De leur côté, les agriculteurs se défendent d'être des privilégiés. Ils réfutent tous passe-droits. Bertrand Loup, un agriculteur qui participe au blocage sur l'A64 répond : 

On est habitués à travailler avec les forces de l'ordre. On prévient, on met les choses en place, on demande des autorisations. Si on les a pas, ils savent que ça peut dégénérer. Ils ne veulent pas en arriver là.

Bertrand Loup, agriculteur

Quand on lui demande si les agriculteurs ont un régime de faveur ? Le jeune homme insiste : "Est-ce qu'il est normal que les gens qui nourrissent le pays, meurent de faim en quelque sorte chez eux ?" 

Les agriculteurs protestent notamment contre la hausse des coûts du GNR (gazole non routier), des normes jugées excessives et un manque de considération de l'Etat. Ce vendredi soir, le blocage de l'A64 au sud de Toulouse se poursuit. Les agriculteurs affirment rester sur place jusqu'à ce que le premier ministre Gabriel Attal vienne discuter avec eux.

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