Créer des forêts en ville pour lutter contre la pollution, c'est le principe des forêts urbaines qui fleurissent depuis quelques temps en France. Dans l'agglomération toulousaine, la ville de Saint-Orens a décidé de planter 12 000 arbres en 2 mois, autant que la commune a d'habitants.
Maëllie a convaincu ses parents de venir planter des arbres, malgré le vent qui souffle fort, à Saint-Orens-de-Gameville, dans la banlieue toulousaine. Ils habitent juste en face de la parcelle qui abritera un jour un bois dense. "La petite voulait participer pour voir grandir les arbres" explique son papa. Comme eux, ils sont nombreux ce samedi, dans le quartier du Tucard. Ces habitants volontaires sont venus participer à la création d'une forêt urbaine. L'objectif est de planter 12 000 arbres en deux mois, autant que la commune compte d'habitants.
Deux parcelles pour deux techniques de plantation différentes
Deux mini-forêts vont être installées sur deux parcelles de 3 000 m2 chacune.
La première selon la technique expérimentale du botaniste Japonais Akira Miyawaki, qui a déjà replanté plus de 40 millions d'arbres dans le monde. Ici, 9 000 arbres et arbustes d'origine locale vont être plantés dans 3 îlots de 1 000 m, à raison de 3 arbres par m2.
La deuxième parcelle comptera pour sa part 1 arbre par m2 , répartis en 2 îlots.
"Ces deux techniques de plantation permettront aux futures générations de comparer et de mesurer leur efficacité en matière de captation de C02 et d'empreinte Carbone", explique la ville.
Les espaces choisis ne l'ont pas été au hasard, selon la maire de Saint-Orens, Dominique Faure. "Nous sommes dans une zone destinée à être urbanisée, dans une partie de Saint-Orens qui est assez dense" explique-t-elle "et donc il était évident pour nous de mettre une sorte de parc urbain et cette forêt urbaine à côté de cette densité de logements".
L'objectif, c'est la captation du carbone et c'est de préparer pour les générations futures une ville dans laquelle on pourra mieux respirer du fait que les prédécesseurs que nous sommes auront planté une forêt urbaine.
300 planteurs bénévoles
Pour réaliser l'ensemble des plantations dans les délais impartis, la commune a fait appel à des planteurs bénévoles et ouvert un calendrier de plantations pour tous les après-midis de février. Retraités, actifs, scolaires, membres d'associations... 300 personnes ont déjà répondu à l'appel. "Les gens se sont énormément mobilisés" explique Jade Bosché, responsable du service environnement de la ville. "On a été très surpris par l'engouement citoyen. Aussi bien les petits que les grands, on a vraiment tous les milieux, tous les âges qui se sont mobilisés pour participer à l'aménagement de leur territoire". Et les inscriptions restent possibles ici ou par téléphone, auprès du service environnement de Saint-Orens, au 05 61 39 54 01.
D'autres forêts du même type plantées en Occitanie
Cette initiative n'est pas la première du genre en Occitanie. Au Garric, près d'Albi, deux Tarnais ont lancé il y a un peu plus de 2 ans maintenant le projet Sylva. Leur objectif : créer de toutes pièces une forêt indigène de 30 000 arbres, sur le principe de Miyawaki.
A Toulouse, un collectif plante et fait la promotion de ces micro-forêts destinées à créer des poumons verts en ville. Il est en train d'en implanter une dans le quartier de Rangueil. France 3 Occitanie lui a consacré un reportage :