Pour pallier aux 42 000 demandes de logements insatisfaites, l'agglomération Toulouse Métropole annonce un plan de soutien financier au secteur de la construction. Explications.
Détruire pour mieux reconstruire. À Empalot, l'un des quartiers prioritaires de Toulouse en Haute-Garonne, la grignoteuse est à l'ouvrage. Un bâtiment de 1959 laissera bientôt sa place à un nouveau projet immobilier.
Car à Toulouse, les demandes d'habitat social explosent. À ce jour, 42 000 demandes de logements sociaux sont insatisfaites dans la métropole. Pour y répondre, Toulouse Métropole qui regroupe 37 communes de l'agglomération, a annoncé, vendredi 10 novembre 2023, son intention de doubler ses aides au secteur, en proie à la crise immobilière et financière actuelle. Elle compte investir 32 M€ dès 2024 et jusqu’en 2026.
"On double l'effort de la Métropole de manière à soutenir la production de nouveaux logements sociaux," explique son président, Jean-Luc Moudenc. "On en a besoin. En dix ans, 70% de demandes en plus sur la métropole toulousaine. Et également pour aider les bailleurs sociaux, donc les organismes HLM à acheter le foncier, car aujourd'hui ça coûte plus cher. Et les aider également sur les opérations de réhabilitation énergétique, qui sont nécessaires sur le parc ancien de logement social."
Des logements moins énergivores
Ce plan de soutien "massif" à la construction prévoit 800 logements sociaux par an. Certains seront démolis pour reconstruire des logements moins énergivores, ce que confirme Bertrand Serp, le président de Toulouse Métropole habitat :
"On ne perd rien en nombre de logements", assure l'élu. "Simplement, on réhabilite pour avoir des logements politiquement conformes, de type BBC (Bâtiment basse consommation, NDRL), ce qui permet de faire des économies d'énergie. Et des économies à tous nos locataires au niveau des charges avec des bâtiments mieux construits et donc moins énergivores".
Avec l'accueil d'environ 20 000 nouveaux habitants chaque année, la pression démographique de Toulouse ne faiblit pas. Elle exige à court terme, une dynamique dans la construction à plus long terme. Ce plan de soutien devrait générer 5 000 emplois sur l'agglomération.
(Avec Nathalie Fournis)