C'est une affaire qui avait défrayé la chronique début 2014, le séjour en Syrie de deux lycéens toulousains qui souhaitaient prendre part au Djihad. L'un de ces deux jeunes est reparti pour la Syrie depuis quelques semaines. Malgré son parcours, il ne faisait l'objet d'aucune contrainte judiciaire
Il était déjà parti en SyrieA seulement 19 ans, cet habitant du quartier de la Reynerie qui revendique des convictions intégristes inspirées du Salafisme, admire Mohamed Merah et fait l’apologie du terrorisme est placé sous surveillance depuis plus de 2 ans.
Il y a deux mois, le tribunal pour enfants de Paris l’a condamné à une peine de 6 mois de prison avec sursis pour s’être rendu en Syrie avec un copain de son lycée toulousain des Arènes du 5 au 26 janvier 2014.
Déçu par l'ambiance, il serait rentré
Tous deux avaient alors rejoint le groupe de Mourad Farès, un jeune français de Thonon les Bains, aujourd’hui membre du Front Al Nosra, l’un des principaux recruteurs de jihadistes francophones. Selon son avocate, Ayoub était alors rentré de sa propre initiative, très déçu par l’ambiance qui régnait au sein du groupe et sans jamais avoir participé aux combats.
Seulement voilà, Ayoub semble avoir changé d’avis
Sa famille n’a plus aucune nouvelle depuis plusieurs semaines. Ses parents ont contacté les policiers le 8 août dernier pour signaler – une nouvelle fois - sa disparition.
Selon les premiers éléments recueillis, Ayoub aurait d’abord rejoint l’Espagne puis la Bulgarie. Les enquêteurs supposent qu’il cherche à franchir les frontières turques et syriennes pour rejoindre les zones de combat.
La police Bulgare a signalé sa présence sur son territoire à la direction générale de la sécurité intérieure, les spécialistes français de l’anti-terrorisme chargés normalement de superviser les fichés S.
Il y a donc peu de chances qu’il comparaisse en octobre devant la Justice.Le tribunal correctionnel de Toulouse l’a en effet convoqué pour des faits de violence sur une jeune fille dont il n'appréciait pas la tenue vestimentaire.