Baccalauréat : les dates des épreuves de spécialité sont "un non-sens pédagogique" pour le syndicat enseignant SNES-FSU

Le ministère de l'éducation a annoncé hier les dates des épreuves de spécialité du baccalauréat : elles se tiendront du 20 au 22 mars 2023. Ce créneau ravive la colère des syndicats sur cet examen, déjà très critiqué.

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L'annonce est un peu passée inaperçue mais les enseignants et les élèves, eux, l'ont bien vu. Le ministère de l'éducation a dévoilé l'agenda du baccalauréat 2023. Les épreuves de spécialités, dont les matières sont choisies par les élèves en classe de première, se dérouleront entre le 20 et le 22 mars. Cette annonce a fortement déplu aux syndicats, qui dénoncent le timing du déroulement de ces épreuves. 

Les épreuve de spécialités représentent un tiers du bac

"Cela intervient à peine six mois après le début de l'année scolaire. Comme lors de la dernière année scolaire, on risque d'avoir une démobilisation des élèves après ces épreuves" dénonce Pierre Priouret, secrétaire académique du SNES-FSU Toulouse. Cet examen de spécialité compte pour environ un tiers de la note finale du baccalauréat. Le contrôle continu des moyennes de première et terminale représente 40% de l'examen, et les épreuves de philosophie et du grand oral un peu plus d'un quart.

Le programme des épreuves est allégé

"C'est un non-sens pédagogique ! Et cela pourrait désorganiser les établissements" condamne Pierre Priouret. Car en plus de ce bac en plein milieu de l'année, le ministère a annoncé que ces épreuves s'effectueront sur la base d'un programme resserré. "Ça non plus, on ne comprend pas" peste le syndicaliste. "Les cours ont repris depuis un mois. Certains professeurs ont déjà enseigné des chapitres qui ne pourraient pas être compris dans les épreuves. Et en plus, on n'a pas encore le programme des épreuves !" explique-t-il. 

"Le bac est devenu un examen d'entrée dans le supérieur"

Le ministère de l'éducation a été chamboulé au moment du remaniement ministériel en mai : Pap Ndiaye a remplacé Jean-Michel Blanquer, ce dernier étant celui qui avait mené cette réforme du bac. "Mais idéologiquement, le gouvernement n'évolue pas. Le bac est devenu un examen d'entrée dans le supérieur, car le but est de rentrer les notes à temps pour Parcoursup" regrette Priouret, désabusé et agacé par cette nouvelle annonce. 

Quant aux épreuves du brevet, elles auront lieu les 26 et 27 juin 2023. 

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