Barrage de Sivens : rassemblements et débordements à Toulouse

500 personnes se sont rassemblées place du Capitole à Toulouse à la mémoire de Rémi Fraisse. Alors qu'ils allaient se disperser, des débordements ont éclaté avec les forces de l'ordre dans le centre ville. Des dégâts et trois blessé légers sont à déplorer. 16 personnes ont été interpellées.

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Des affrontements ont éclaté à la fin de la manifestation pacifiste à la mémoire de Rémi Fraisse, décédé le week-end dernier à Sivens. Des manifestants s'en sont pris aux forces de l'ordre, 300 au total, dans le centre ville de Toulouse en fin d'après-midi. S'en sont suivi des affrontements qui ont fait trois blessés légers, deux chez les forces de l'ordre et un chez les manifestants, selon la prefecture. Il y a également des dégâts sur du mobilier urbain et des devantures. Des poubelles ont également été incendiées. Seize personnes ont été interpellées.
Toulouse : incidents en marge du rassemblement... par france3midipyreneesLa circulation du métro a été en grande partie interrompue dans la soirée.

Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc dans un communiqué a condamné la violence et appelé, lui aussi au retour au calme
incidents à Toulouse par france3midipyrenees

Notre dossier complet sur la mort de Rémi Fraisse et le barrage de Sivens


Une manifestation qui dérape vers 16h

Un rassemblement s'est tenu vers 15 heures place du Capitole à Toulouse, sans slogan et dans le calme à la mémoire de Rémi Fraisse, le militant écologiste tué à Sivens le week-end dernier. La famille du jeune homme avaient demandé à ce que toutes les manifestations de ce genre se fassent sans débordement. 


Alors que l'évènement allait se disperser, des manifestants ont commencé à vouloir défiler alors qu'un cortège n'était pas prévu dans la rues de Toulouse. Ils ont été immédiatement bloqué par les forces de l'ordre qui cernaient la place du Capitole.

Le rassemblement avait été placé sous une sécurité maximale. Des barrages filtrants avaient même été mis en place par les forces de l'ordre dans le Tarn avec des fouilles de véhicules en partance vers Toulouse à Rabastens Couffouleux et au péage de l'autoroute en direction de la ville rose.


Vers 17h, les forces de l'ordre ont commencé à faire sortir la foule de la place du Capitole, en revanche, impossible d'y entrer. Les bars et restaurants sont fermés sur place. Le site est alors bloqué.

La manifestation dégénère​ en centre ville

##fr3r_https_disabled##2 à 300 manifestants ont pris ensuite la direction du Pont-neuf puis du palais de justice alors qu'un hélicoptère de la gendarmerie survolait le centre ville. Des jeunes gens très mobiles, le visage parfois masqué, harcelaient les CRS par des invectives et des jets de projectiles, en différents points du centre de Toulouse. Les forces de l'ordre chargeaient et faisaient usage de gaz lacrymogènes.

Aux abords du Palais de Justice, les forces de l'ordre ont coursé différents groupes de jeunes qui incendiaient des poubelles. Des incidents ont eu lieu dans le quartier des Carmes et Esquirol avec du mobilier urbain détruit, des vitrines de magasins dégradées, des devantures d'agencse bancaires brisées à la masse, des distributeurs automatiques bancaires vandalisée et des échanges de tirs de grenades lacrymogènes et des jets de pierres et de pavés. Seize de personnes ont été interpellées selon la préfecture.

Dans la soirée, en différents points du centre comme à Wilson, des jeunes gens, le visage parfois masqué, ont harcelé les CRS en leur lançant des invectives et en jetant des canettes de bière ou des pierres, et incendié des conteneurs à ordures. Les forces de l'ordre les poursuivaient dans les rues. Quand elles chargeaient, elles faisaient usage de gaz lacrymogènes et parfois de grenades assourdissantes sous le projecteur d'un hélicoptère survolant la zone.

Boulevard Carnot, un jeune qui venait de jeter un pavé sur un policier en civil, casqué, a d'abord été pris en chasse par des badauds. Il a été interpellé par les forces de l'ordre, aussitôt invectivées et traitées d'"assassins".


En ce samedi de vacances scolaires, les échauffourées ont souvent eu lieu au milieu des passants. 


Vers 20 heures, l'ambiance était très pesante place du Capitole où des manifestants effectuaient un sit-in face aux force de l'ordre alors que des heurts avaient encore lieu dans le secteur de Wilson. Le dernier groupe de jeunes a été dispersé vers 22h15.


Manuel Valls : "une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse"


Manuel Valls a condamné les débordements en marge des manifestations à Toulouse et Nantes qui constituent selon lui "une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse". Dans un communiqué, le Premier ministre "condamne avec fermeté les déchaînements de violence délibérée constatés cet après-midi à Nantes et à Toulouse". Il cite notamment "des actes graves de dégradations de biens publics et privés, des incendies volontaires et des jets de projectiles dangereux".

 

 

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