Huit étudiants de l'Institut national des sciences appliquées de Toulouse (Haute-Garonne) vont participer à un concours international scientifique. Ils portent un projet de recherches sur le cancer et sont déjà à pied d'œuvre. Ils espèrent que leur travail puisse fonctionner et potentiellement être appliqué.
C'est un défi un peu fou que se sont lancé huit étudiants de l'Institut national des sciences appliquées (INSA) de Toulouse (Haute-Garonne). Ils se sont inscrits à l'iGEM, un concours international de biologie synthétique qui réunit 350 équipes à travers le monde. Le but : monter un projet innovant qui répond à des enjeux sociétaux.
"C'est d'actualité car il y a de plus en plus de cas de cancers"
Âgés de 21 à 27 ans, ces étudiants réunis dans l'équipe iGEM Toulouse INSA-UPS ont pour objectif de proposer un projet de recherches de A à Z. Sous le nom de projet "Calipso", ils ont opté pour le thème du cancer, "pour améliorer les traitements de chimiothérapie" explique Bayane Saï, l'une des membres de l'équipe.
Ce choix n'a rien du hasard. "Dans l'équipe, on aime tout ce qui touche à la santé. On s'est naturellement penché sur le cancer, une idée qui colle bien. C'est d'actualité car il y a de plus en plus de cas" détaille la jeune étudiante. Un constat confirmé par les chiffres : entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancers a presque doublé en France métropolitaine.
"Le but est de rendre le traitement plus spécifique en ciblant directement les cellules cancéreuses à l'aide de récepteurs spécifiques, et de produire de l'anti cancéreux localement" poursuit-elle. "L'idée est de réduire les effets secondaires de la chimiothérapie en tuant moins de cellules saines."
Un travail conséquent se présente donc à ces étudiants. "C'est de la recherche pure et dure. Il faut montrer que l'on peut "faire preuve de concept", et que l’on peut chercher à appliquer ces recherches. Les résultats vont dépendre des expériences que l’on va réaliser" explique Bayane Saï. "C'est ambitieux mais on est très motivé."
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Quatre mois de préparation
Elle et ses camarades espèrent que ce projet ira au-delà de la compétition d'iGEM. "On veut aussi échanger avec des spécialistes du domaine, des psychologues, des nutritionnistes. À terme, on aimerait aussi faire des ateliers ludiques avec des patients" espère Bayane Saï.
Ce projet de recherches pourrait même aboutir à une simulation de start-up, voire intéresser des laboratoires. "Cela arrive que des étudiants créent ensuite leur start-up" assure Bayane Saï. En attendant, les huit étudiants de l'INSA se concentrent sur l'iGEM, dont la finale se déroulera du 2 au 5 novembre à Paris.
Si vous souhaitez soutenir ces étudiants dans leur projet, une cagnotte participative est en ligne. Elle est accessible en cliquant ici.