La situation après le blocage des raffineries en France a conduit à l'activation, rarissisme, pendant une dizaine de jours des stocks militaires de carburant pour avions. Le niveau des stocks est revenu quasi normal cette semaine mais des restrictions sont imposées aux compagnies aériennes.
Pendant une dizaine de jours, de longues files de camions citernes militaires se sont présentées aux portes de la zone de stockage des carburants de l'aéroport Toulouse-Blagnac afin de maintenir à un niveau minimal les stocks de carburant pour les avions (Jet A-1).
L'aéroport confirme auprès de France 3 Midi-Pyrénées que les deux sociétés qui approvisionnent les compagnies aériennes ont fait appel aux pouvoirs publics pour bénéficier des stocks militaires. Un "complément" aux approvisionnements privés qui ont continué pendant cette période mais n'étaient pas suffisants pour les besoins de l'aéroport.
Cet appel aux stocks militaires a débuté aux alentours de début juin et s'est achevé en milieu de cette semaine. Il était consécutif des blocages des raffineries en France par des opposants à la loi travail : malgré les levées des barrages, la production de carburants pour les avions a repris progressivement et les sociétés privées n'étaient pas en mesure de livrer le carburant suffisant pour assurer tous les vols à Toulouse.
Cette mesure, aujourd'hui terminée, consistant à "taper" dans les stocks de l'armée, est rarissime. Dans le même temps, l'aéroport de Toulouse-Blagnac confirme que des restrictions sont toujours imposées aux compagnies aériennes en matière de carburant fourni aux avions, de manière à maintenir à un bon niveau les stocks de carburants.