La grève des raffineries continue en France. Et à la pompe, les automobilistes ont de plus en plus de difficulté à trouver du carburant. De longues files d'attente se sont formées ce dimanche 9 octobre devant les stations essence ouvertes à Toulouse.
La crainte d'une pénurie est dans tous les esprits. Y aura-t-il encore du carburant d'ici quelques jours ? Le gouvernement a autorisé les camions transportant des hydrocarbures à circuler ce week-end. Mais dès qu'une station est approvisionnée, elle est prise d'assaut par les automobilistes.
La crainte d'une pénurie
Ce dimanche près de 30% des stations service en France manquent toujours d'au moins un carburant. Et beaucoup ont déjà fermé faute d'approvisionnement ces dernières 24h. Alors dès qu'une station service est ouverte, elle est prise d'assaut.
Ce fût le cas ce dimanche après-midi sur le périphérique toulousain. Les automobilistes ont voulu anticiper la reprise du travail de ce lundi matin. Résultat : une longue file d'attente, débordant sur la chaussée et plus d'une demi-heure de patience pour enfin réussir à faire son plein.
Le gouvernement en quête de solutions
Face à ce début de panique, le gouvernement a tenté de rassurer cette semaine. Il a annoncé avoir débloqué une partie des stocks stratégiques. D'autre part, un arrêté publié samedi 8 octobre au Journal officiel autorise exceptionnellement les camions de plus de 7,5 tonnes transportant des hydrocarbures, qui sont habituellement à l’arrêt le week-end, à circuler vers les dépôts pétroliers ainsi que vers les points de distribution.
Grève reconduite chez Total
Mais chez Total la grève, débutée il y a une dizaine de jours, a été reconduite ce dimanche chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil.
"On est toujours en attente que la direction générale daigne descendre de son piédestal et vienne parler avec les salariés sur le terrain" a déploré ce dimanche la CGT sur France Info. Les représentants syndicaux se disaient prêts samedi à faire des concessions sur leurs revendications pour mettre fin au plus vite au mouvement.
La direction leur a répondu ce dimanche par le biais d'un communiqué. Elle se dit "prête à négocier sur les salaires dès octobre mais à condition que les blocages cessent."
La journée de lundi sera cruciale.