Alors que les travaux d'agrandissement du stade Arnauné des Minimes ont démarré, le tribunal administratif de Toulouse vient de suspendre le permis de construire à la demande des opposants au projet. Un camouflet pour la mairie de Toulouse.
C'est un carton jaune que le juge administratif de Toulouse vient d'adresser à la mairie de Toulouse, rapporte le site Actu.fr.
Dans un référé rendu mardi à la demande des opposants au projet d'agrandissement du stade Arnauné des Minimes, et alors que les travaux ont déjà commencé dans cette enceinte historique du rugby à XIII, il suspend le permis de construire délivré par la mairie de Toulouse le 9 février 2017.
Certes, il ne s'agit pas d'un jugement sur le fond. Mais il signifie clairement à la mairie de Toulouse, dont l'adjointe aux Sports Laurence Arribagé nous déclarait attendre la décision du tribunal "de manière sereine", qu'elle a peut-être eu tort de vouloir ainsi passer en force dans un projet très contesté depuis le début.
A commencer par une enquête publique défavorable, soulignant que l'agrandissement "créerait indubitablement des nuisances très graves aux riverains et au quartier en général et un risque sérieux pour l’ordre, la tranquillité et la salubrité publique ».
La mairie de Toulouse avait alors revu ce premier projet à la baisse. Initialement prévu pour 9000 places, le permis de construire a finalement été accordé pour un agrandissement à hauteur de 4338 places couvertes avec extension des tribunes nord et sud. Le tout pour un montant de plus de 10 millions d'euros. Et la perspective d’accueillir des rencontres internationales de XIII, dans le cadre notamment de la "Super League » anglaise.
Le collectif "Non au Futur Stade Arnauné-Minimes" avait alors, en avril 2017, déposé un recours devant le tribunal administratif.
Mais la mairie avait choisi de lancer les travaux (notamment la démolition de la tribune sud), qui viennent donc d'être suspendus en urgence par le juge.
En attendant de savoir si, sur le fond, le tribunal administratif sortira le carton rouge...
Contactée mercredi soir par France 3 Occitanie, Laurence Arribagé dit continuer à rester sereine. "Nous ne nous pourvoirons pas en cassation, pour des raisons de délais, qui pourraient être très longs. Nous attendons maintenant la décision du tribunal administratif sur le fond et le chantier est à l'arrêt". "Les travaux déjà entrepris étaient nécessaires pour remettre le stade aux normes et je maintiens que cet équipement sportif est important pour tout le quartier, les jeunes, et les scolaires et pas seulement pour un club".